L’Autre : La Huitième Porte. Chapitre Marseille, 11.
— C’est curieux, fit la femme, vous ressemblez à ce vieux et à cet enfant
qui sont recherchés par la police.
Elle avait jeté un coup d’œil vers la porte
qui s’ouvrait derrière elle comme
pour vérifier qu’en cas de besoin elle pouvait l’emprunter pour s’enfuir.
Dans l’épicerie première :
Elio se raidit, prêt à se battre s’il le fallait. Rafi Hâdy Mamnoun
Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... Ses yeux bleus devinrent encore
plus sombres et profonds tandis qu’il fixait l’épicière, son sourire s’effaçant
totalement.
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une
voix tranquille et d’une froideur extrême, et vous le savez très bien...
— COUPEZ !!
— Quoi ?! Mais pourquoi ?, s’indigna le vieux
berbère.
— Tu ne respectes pas du tout ton texte Rafi !!
— Mais bien sûr que si ! Regarde ! s’exclama ce
dernier, outré, tout en me
tendant son script...
— AHAHAHA !!! Tu t’es fait avoir vieil homme !! On
a modifié ton texte !! Bon on
recommence avec le bon cette fois...
Dans
l’épicerie deuxième :
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi
Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il
fixait l’épicière, un grand sourire aux lèvres...
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une
voix mal assurée, et vous le savez très bien...
— COUPEZ !!
— Encore ! s’insurgea Rafi Hâdy Mamnoun
Abdul-Salâm, mais pourquoi ?
— Mets plus de conviction dans ta phrase !! Tu dois
incarner ton personnage !!
Tu es un Guide après tout !
— J’aimerais bien t’y voir moi ! Pour commencer,
comment fixer quelqu’un avec
les yeux qui brillent alors que vous allez
rajoutez ça après grâce à l’imagerie
numérique ? Et puis j’ai pas eu le temps de bosser mon texte à cause d’un
petit malin !
— Oui, oui c’est bon, j’ai compris ! On la refait et tu te
concentre Rafi. 3,2,1 ça
tourne !!
Dans l’épicerie troisième :
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm,
lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il fixait l’épicière,
concentré et souriant.
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix tranquille, et vous
le savez très bien...
La femme se passa la main sur le front.
— C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur
ressembler absolument pas. Je me
suis trompée. Excusez-moi.
— Je vous en prie, répondit Rafi en payant.
Admettre une erreur est plus noble
que de ne pas en commettre, et la vôtre est
d’autant moins grave que vous
allez nous oublier très vite.
— Oui je vais vous oubliez très vite
— Ah et puis rajoutez-nous une boîte de ces
magnifiques cookies, rajouta Elio.
— Des cookies ?! s’étonnèrent Rafi et l’épicière...
— COUPEZ !! Elio mon chou, la scène allait être
parfaite et toi tu fais quoi tu
demandes des cookies ?!
— Ben oui je m’ennuie dur depuis tout à l’heure et
vu que la madame était
hypnotisée, j’ai cru que je pourrais lui prendre un
paquet de gâteaux... C’est
l’heure du goûter là !
— Ok ! PAUSE GOUTER ! Après je veux que vous me la
réussissiez la suivante
d’accord ?
— Oui répondirent les trois acteurs, en cœur, et
déjà en train d’ouvrir un
paquet de cookies... Dix minutes plus tard...
— ON
REPREND ! TOUT LE MONDE A SON POSTE !!
Dans l’épicerie quatrième :
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi Hâdy Mamnoun
Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il fixait
l’épicière, concentré et souriant.
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix tranquille, et vous
le savez très bien...
La femme se passa la main sur le front.
— C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur
ressembler absolument pas. Je me
suis trompée. Excusez-moi.
— Je vous en prie, répondit Rafi en payant.
Admettre une erreur est plus noble
que de ne pas en commettre, et la vôtre est
d’autant moins grave que vous
allez nous oublier très vite.
— Oui je vais vous oubliez très vite.
Elle leur
tourna le dos et commença à ranger des boîtes de conserves sur une étagère.
Lorsqu’ils sortirent, elle ne leur prêta aucune attention.
— Comment tu as fait ça ? s’extasia Elio c’était
trop trop méga super giga
génial ! tu crois que tu peux m’apprendre ?
— COUPEZ ! Elio n’en rajoute pas ! contente toi de
respecter ton texte s’il te
plaît !
— Mais...
— Iln’yapasdemais!Onreprend!
Dans l’épicerie
cinquième :
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi Hâdy Mamnoun
Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il fixait
l’épicière, concentré et souriant.
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il
d’une voix tranquille, et vous le savez très bien...
La femme se passa la main
sur le front.
— C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur
ressembler absolument pas. Je me
suis trompée. Excusez-moi.
— Je vous en prie, répondit Rafi en payant.
Admettre une erreur est plus noble
que de ne pas en commettre, et la vôtre est
d’autant moins grave que vous
allez nous oublier très vite.
— Oui je vais vous oubliez très vite.
Elle leur tourna le dos et commença à ranger des boîtes de conserves sur
une étagère. Lorsqu’ils sortirent, elle ne leur prêta aucune attention.
— Comment tu as fait ça ? s’extasia Elio. Toi aussi
tu es un magicien !
— J’ai juste convaincu une pauvre femme. Ce n’était
pas difficile.
— Pas difficile ? C’était génial !
— Génial ? Vraiment ?
— Oui et sacrément efficace.
— Oups, pardon on avait repris ?
— Vous êtes qui vous ?
— Ben... le caméraman pourquoi !!
— COUPEZ !!
— Ben non je peux pas couper vu que j’ai pas pris
la scène !
— ARGHHHH MAIS QUELLE EQUIPE DE BRAS CASSÉS (le
passage qui suit a
été censuré car le vocabulaire utilisé est d’une vulgarité
sans précédent) !! CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE
CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE
. ON REPREND !!!
Dans l’épicerie cinquième bis (dernière et après le montage)
:
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi, lui ne perdit pas
contenance... Ses yeux bleus devinrent ancore plus limpides et lumineux tandis
qu’il les fixait sur l’épicière en souriant.
— Nous n’avons rien avoir avec
eux, dit-il d’une voix tranquille, et vous le savez très bien...
La femme se
passa la main sur le front.
— C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur
ressembler absolument pas. Je me
suis trompée. Excusez-moi.
— Je vous en prie, répondit Rafi en payant.
Admettre une erreur est plus noble
que de ne pas en commettre, et la vôtre est
d’autant moins grave que vous
allez nous oublier très vite.
— Oui je vais vous oubliez très vite.
Elle leur
tourna le dos et commença à ranger des boîtes de conserves sur une étagère.
Lorsqu’ils sortirent, elle ne leur prêta aucune attention.
— Comment tu as fait ça ? s’extasia Elio alors
qu’ils quittaient discrètement le
village. Toi aussi tu es un magicien !
— J’ai juste convaincu une pauvre femme. Ce n’était
pas difficile.
— Pas difficile ? C’était génial !
— Génial ? Vraiment ?
— Oui et sacrément efficace.
— Ça tombe bien, répliqua Rafi avec un sourire. Il
en reste six milliards à
convaincre !
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