Les Mondes de Clèm: Il était une fois, Camille Duciel - emilie216

vendredi 14 décembre 2012

Il était une fois, Camille Duciel - emilie216


Le poids lourd fonçait droit sur elle, tous freins bloqués. Les pneus malmenés hurlaient, leur gomme fumante essayant vainement d’arrêter les trente tonnes du monstre.
Camille se figea sur place, incapable du moindre mouvement, tandis que son esprit de jeune surdouée analysait la situation
Malgré elle, elle nota qu’il était stupide de passer les dernières secondes de sa vie à regarder arriver un camion. Son irrépressible curiosité l’empêcha de fermer les yeux et elle n’eut pas le temps de crier, ce qu’elle aurait adoré faire…
Elle ne cria pas, un choc soudain lui fit rouvrir les yeux. On l’avait poussé sur le côté. Son sauveur, un beau blond aux traits ouverts et séduisants, la regardait comme si elle était devenue une déesse.
-Ewilan… ?
-Heu… non je suis Camille, Camille Duciel.
-Oui, c’est vrai, ici c’est ainsi qu’on te nomme. Je m’appelle Liven Dil’Ventin et…
Le blond n’eu pas le temps de finir sa phrase que déjà, les témoins de l’accident se précipitèrent sur Camille et sans que Camille puisse le retenir il disparut.

*

Camille était rentrée. Le conducteur avait tenu à la ramener et à plusieurs moments, il avait tenté d’engager la conversation mais elle était plongée dans ses pensées, trop occupée à se questionner sur le jeune blond, Liven, qui l’avait sauvé. Elle tenait absolument à se rappeler tout les détails pour pouvoir tout raconter à Salim.
Elle lisait depuis quelques temps déjà, quand la sonnerie de la porte d’entré retentit.
-Camille descend s’il te plait, cria sa mère, nous souhaitons te parler.
Dans le salon, elle reconnut Liven et à côté de lui, il y avait un couple, un couple qui lui semblait étrangement familier. La femme prit la parole :
-Camille, n’as-tu jamais eu l’impression de ne pas être à ta place ici ? Il y a une raison à ce sentiment, tu ne viens pas d’ici. Tu sais sans doute déjà que tu as été adoptée mais ce que tu ne sais pas c’est que nous sommes tes parents. Peut-être te souviens-tu un peu de nous ?
Camille secoua la tête trop abasourdie pour parler.
-Nous allons te raconter une histoire, ton histoire, notre histoire. Il y a de cela quelques années, notre pays traversait une crise, nous ne nous sentions pas en sécurité. C’est pourquoi, nous avons confié nos enfants à nos plus chers amis : Hervé Duciel t’aurait en charge et le couple Boulanger s’occuperait de ton frère. Malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu. Hervé est mort et son frère et sa femme ton pris en charge.
S’en était trop pour Camille qui quitta la pièce en courant.
 La femme qui se prétendait sa mère la rejoignit quelques secondes plus tard sur la terrasse.
-Je sais que c’est dur à accepter mais regarde toi et regarde moi.
-Pourquoi n’êtes-vous pas venus plus vite me chercher ? dit Camille d’une voix étouffée par l’émotion.
-Nous avions eu raison de craindre pour notre sécurité. Nous avons été emprisonnés pendant longtemps sur une île très très lointaine jusqu’au jour où Liven est venu nous sauver. Après cela nous sommes venus dès que nous avons pu.
-Est-ce que je vais peux rentrer avec vous ?
-Oui, nous allons rentrer chez nous mais il faut que tu saches également que Camille n’est pas ton vrai prénom, le tien était Ewilan.
-D’accord, je pars avec vous mais avant cela je dois prévenir quelqu’un. murmura Camille/Ewilan après un petit temps de réflexion.

*

-Alors tu les crois ? dit Salim.
-Je ne sais pas, ils me ressemblent tellement et puis je ne me suis jamais sentie à ma place ici. De toute manière rien n’est pire que les Duciel.
-Si tu pars, je viens avec toi !
-Salim, tu ne peux pas faire ça, tu ne peux pas abandonner toute ta famille !
-Ma mère ne s’en rendra même pas compte ! Je ne veux pas rester ici sans toi. Promets-moi que tu ne partiras pas sans moi !
-Très bien. fit Ewilan résignée

*

-Je ne partirais pas sans lui, je le lui ai promis !
-D’accord.
-Quoi ? lâcha Ewilan étonnée de ne pas rencontrer plus de résistance. Et la police ne vous inquiète pas ?
-Là où nous allons, il n’y a pas de police !
-Où allons-nous ? demanda Salim inquiet. Loin d’ici ?
-Oh oui, très loin ! Nous allons dans … un autre monde !

*
*
FIN

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à me laisser un commentaire, j'adore avoir votre avis !