Les Mondes de Clèm: juillet 2014

jeudi 17 juillet 2014

Quatre Filles et Quatre Garçons - Florence Hinckel


Éditions Talents Hauts
570 pages
Réédition en intégrale de la série Ligne 15 (8 tomes en un)

Il a fallu trouver un ordre de passage. Allongés sur la plage, une de celles du milieu de la corniche, à se dorer au soleil, on a réfléchi. On avait étendu nos serviettes colorées en cercle, nos pieds au centre.
– Faut le jouer à la courte paille ! a lancé Corentin.
Résultat des courses : c'est moi qui ai tiré la plus petite. Voilà pourquoi je commence.
Dans l'ordre, suivront Benoît, Sarah, Dorian, Justine, Mehdi, Clotilde, puis Corentin.
– C'est drôle, quand même, a constaté Sarah, ça fait une fille, un garçon, une fille, un garçon...
Je trouvais que c'était bon signe. Signe que notre projet de journal à huit mains avait reçu la bénédiction du hasard.
Deux heures plus tard, le bus s'est arrêté devant nous. J'ai regardé le gros 15 inscrit sur l'écran lumineux qui surmontait le pare-brise de l'autobus.
Je me suis aperçue que c'était dans cette direction que nous allions tous les huit. Vers nos quinze ans.

Huit amis qui ont décidé de garder une trace de leur troisième en racontant un mois de leur année, chacun leur tour. Avec eux nous embarquons dans une aventure qui semble banale mais qui est pour le moins difficile. Grandir n'est jamais simple...

Leur manière de contribuer à ce projet est personnelle et il y en a pour tous les goûts : journal intime, blog, feuilles volantes, lettres, enregistrement... La monotonie n'a pas sa place et les surprises sont au rendez-vous, impossible de s'ennuyer.

La première à commencer à écrire est Joséphine, Jo. Un début qui n'a pas été facile, à cause de l'écart d'âge entre elle et moi. J'ai eu du mal à m'identifier à elle pendant les premières pages. Aussi, le fait d'avoir huit personnages principaux n'a pas aidé. Qui est qui ? Quel est le caractère d'untel ? Mais cette petite difficulté a vite été surmontée en avançant dans le récit. Quand vient leur tour, nous apprenons réellement à les connaître et leurs relations les uns aux autres n'en sont que plus claires pour le lecteur.

La différence d'âge ne m'a pas gênée par la suite. Au fil de cette année, tous ces personnages se complexifient et je me suis laissée prendre au jeu, en reconnaissant une partie de moi dans chacun. Certains, mystérieux à travers le regard de leurs amis, nous intriguent particulièremen et c'est avec plaisir que nous nous immergeons dans leurs pensées quand arrive leur tour.

Nous découvrons leurs secrets, les problèmes auxquels ils font face, ce qu'ils essaient de cacher ou encore ce qu'ils ne veulent pas s'avouer. Relations difficiles avec les parents, homophobie, harcèlement, anorexie, décisions qui ne sont pas acceptées, premiers amours... Tout est abordé en douceur et est extrêmement bien intégré dans le récit. Bien sûr, il n'y a pas que des mauvaises choses. Le bonheur apparaît aussi, un bonheur complet grâce à leur présence les uns pour les autres. Ils peuvent compter sur leurs amis, même si leurs relations ne sont pas toujours simples au sein de leur petit groupe.

Une année qui apparaît comme une traversée, une métamorphose avec des changements en chacun d'eux. La fin du collège, tout le monde l'a vécue ou la vivra. C'est le début d'un changement. Des amis qui se séparent, une vie qui change et l'insouciance du collège est parfois regrettée. J'aurais vraiment aimé avoir l'idée d'écrire un tel témoignage avec mes amis...

Quatre Filles et Quatre Garçons (anciennement Ligne 15), c'est frais et agréable à lire. Pourtant 570 pages, ce n'est pas rien et le nombre peut faire peur à certains. Mais Florence Hinckel nous fait aimer ses personnages qui nous accompagnent tout au long de notre lecture. Nous ne lisons pas un livre écrit par une et unique personne, mais par Jo, Benoît, Sarah, Dorian, Justine, Mehdi, Clotilde et Corentin. Étrange de se dire qu'ils n'ont pas vraiment existé...

Quand vient la fin, on a vécu avec eux pendant toute une année. Et on ne peut que se dire qu'ils vont nous manquer et qu'on aimerait savoir ce qui va leur arriver par la suite. Ce n'est peut-être qu'un livre et ce ne sont peut-être que des personnages de papier, mais comment ne pas les trouver adorables et s'attacher à eux ?


Un livre à lire par tous les grands et anciens collégiens, qui s'y reconnaîtront. Pour citer Le Roi Lion l'une des plus grandes références philosophiques du monde : c'est l'histoire de la vie !

[Maze Magazine] Nos Étoiles Contraires, le chef d'œuvre de Josh Boone

Nous sommes mi-juillet, le soleil brille, c'est l'heure de la plage et de la piscine. Mais quoi de mieux qu'un peu de lecture ? Le numéro d'été du magazine Maze vient de paraître et vous pouvez notamment y retrouver trois de mes articles. 

Maze est un magazine entièrement réalisé par des jeunes de 15 à 25 ans. Chaque mois est publié une version magazine en ligne et une version sur le site

Nos Étoiles Contraires, une histoire que l'on a plus besoin de présenter… Comme vous avez pu le voir en vidéo ici, je me suis rendue à une des projections presses du film le 1er juillet. 


Dans la version magazine en ligne retrouvez mon article aux pages 72 et 73 ci-dessous :



Je vous invite bien sûr à découvrir le magazine dans son intégralité. Je vous souhaite une bonne lecture et de belles découvertes…

[Maze Magazine] À la rencontre de Thomas Jolly

Nous sommes mi-juillet, le soleil brille, c'est l'heure de la plage et de la piscine. Mais quoi de mieux qu'un peu de lecture ? Le numéro d'été du magazine Maze vient de paraître et vous pouvez notamment y retrouver trois de mes articles. 

Maze est un magazine entièrement réalisé par des jeunes de 15 à 25 ans. Chaque mois est publié une version magazine en ligne et une version sur le site

Thomas Jolly - © Chloé Le Drezen
Thomas Jolly est le metteur en scène de Henry VI de Shakespeare, pièce qui sera montée intégralement au festival d'Avignon la semaine prochaine et qui ne dure que… Dix-huit heures !




Dans la version magazine en ligne retrouvez cet interview ci-dessous dès la page 108 !



Je vous invite bien sûr à découvrir le magazine dans son intégralité. Je vous souhaite une bonne lecture et de belles découvertes…

[Maze Magazine] Le Train des Orphelins, une histoire américaine méconnue

Nous sommes mi-juillet, le soleil brille, c'est l'heure de la plage et de la piscine. Mais quoi de mieux qu'un peu de lecture ? Le numéro d'été du magazine Maze vient de paraître et vous pouvez notamment y retrouver trois de mes articles. 

Maze est un magazine entièrement réalisé par des jeunes de 15 à 25 ans. Chaque mois est publié une version magazine en ligne et une version sur le site


Dans la rubrique littérature, je vous propose un article sur la bande dessinée Le Train des Orphelins, avec un scénario de Philippe Charlot et des dessins de Xavier Fourquemin.


Dans la version magazine en ligne retrouvez cet article ci-dessous aux pages 78 et 79 !



Je vous invite bien sûr à découvrir le magazine dans son intégralité. Je vous souhaite une bonne lecture et de belles découvertes…

Pour lire mes deux autres articles de ce numéro, cliquez ici pour mon avis sur le film Nos Étoiles Contraires et ici pour mon interview de Thomas Jolly.

samedi 12 juillet 2014

Pour une fois, je ne suis pas d'accord.

Regardez bien tous ces livres et cherchez les endroits où ils sont abîmés.






Vous n'avez pas trouvé ? C'est bien, moi non plus.
Mais sachez qu'au moment où vous lisez ces mots, ces livres n'existent sûrement plus.

Du 5 au 8 juin dernier, avait lieu le festival du livre de jeunesse et de bande dessinée de Cherbourg-Octeville. Je fais partie de l'organisation depuis peu. C'est un petit festival, il a fait beau et la bonne humeur était au rendez-vous. 

Contrairement aux grands salons, les livres n'appartiennent pas aux éditeurs mais à une des librairies de la ville. Le dernier jour, après le départ des visiteurs, commence le rangement. Forcément, tous les livres n'ont pas été vendus et ceux qui restent sont neufs. Quelques uns peuvent être légèrement abîmés, mais très peu le sont. Vous pouvez le voir sur les photos. 

Tous ces invendus sont donc inventoriés et classés en fonction de leur distributeur, chez qui ils vont être renvoyés. Avant d'être envoyés au pilon. Avant d'être détruits. Hop, plus de livres. Quelle bonne méthode ! Je n'ai pas compté, mais je sais que plus de 50% des livres n'ont pas été vendus. 

J'en ai discuté sur place et toutes les réactions ont été identiques : incompréhension pour ceux qui n'étaient pas au courant et résignation pour les autres. 

Ce sont des livres neufs qui sont gâchés.

J'ai eu beau demander, impossible de les récupérer. La librairie récupère un peu d'argent en les renvoyant.

Ils pourraient être vendus à moitié prix ou donnés à des écoles, à des bibliothèque ou a des associations.  Il faut en faire quelque chose, mais sûrement pas les détruire. C'est ridicule et absurde. J'espère au moins que le papier de ces ex-livres est recyclé.

Ce n'est en aucun cas de la faute de ce festival, ces méthodes sont sûrement aussi utilisées ailleurs. Mais je ne sais pas comment se déroulent les grands salons du livres...  Quand j'ai demandé pourquoi ils étaient envoyés au pilon alors qu'ils étaient neufs, on m'a dit la chose suivante : parce qu'ils ont été au contact du public. 

Je n'accepte pas ça et je souhaitais vous en parler.

Mis à part ça, je vous souhaite à tous un bon été et de bonnes vacances à ceux qui en ont.

Modification de 15h40 : Suite à quelques remarques m'informant que les livres n'étaient pas obligatoirement détruits, je tiens à apporter quelques précisions. Je ne travaille pas en librairie et je ne sais pas quel y est le trajet exact du livre. Ce que j'explique ici, je l'ai découvert sur le festival du livre de Cherbourg, avec des livres ayant été au contact du public et dans des tentes pendant cinq ou six jours (minimum). Les libraires et personnes sur place m'ont informé que tous les ans, les invendus étaient envoyés au pilon. Peut-être que pour les invendus des librairies c'est différent, je suis ouverte à toutes vos remarques et informations !

mercredi 9 juillet 2014

Harry Potter à l'école des sciences morales et politiques - Jean-Claude Milner


Éditions Presses Universitaires de France
Paru en mai 2014
178 pages


Roman d’éducation, saga au succès mondial, le récit potterien a pris deux formes, égales en dignité : les romans et les films. Les films, plus concis, facilitent l’analyse et permettent de tirer les leçons d’une œuvre qui parle à la fois de politique et de morale. L’accent sera mis sur eux. Voldemort illustre ce qui arrive quand un mage se laisse fasciner par ses propres pouvoirs. Confrontés au Maître des Ténèbres, les sorciers doivent s’interroger sur ce qui l’a rendu possible et sur les moyens d’empêcher le retour d’une telle épreuve. La réponse politique commence par l’état de droit, tel que la philosophie classique l’a conçu. La réponse morale s’inspire des Anciens : celui qui agit injustement se fait d’abord du mal à lui-même. Son âme se brise ; son corps devient bestial. Le monde de la magie permet de comprendre la société capitaliste actuelle. Les références anciennes sont revivifiées par une interrogation moderne ; les sorciers ont des pouvoirs fondés sur un savoir des enchantements : quelle relation doit s’établir aujourd’hui entre savoirs et pouvoirs ? Quelle que soit la réponse, elle devra reposer sur un idéal incontournable : la tolérance.


En tant que grande fan de la saga, j'étais très curieuse de découvrir cet essai. Ce n'est pas du tout mon genre de lecture habituel, mais c'est très bien passé dans un train pour aller à Paris… Je lirais tout ce qui parle de Harry Potter si c'était possible !

Le ton est lancé dès l'introduction, l'auteur ne s'intéresse qu'au récit potterien dans les films et affirme : « Tenant que les films se suffisent à eux-mêmes, je m'interdirai de les compléter par les romans. » L'oeuvre écrite est évidemment bien plus complète et complexe selon moi et je trouve dommage d'avoir fait ce choix. Jean-Claude Milner s'arrête notamment sur Dumbledore et Rogue, mais ces personnages sont beaucoup plus profonds dans les livres. Et la base, le Harry Potter que l'on pourrait qualifier d'officiel est bien celui de J.K. Rowling et pas celui interprété par Daniel Radcliffe, non ? Je dois avouer avoir du mal à comprendre pourquoi analyser uniquement les films, ils complètent les livres mais ne pourront jamais les remplacer.

Malgré tout, ses analyses sont pertinentes. Je n'aurais pas pensé à la moitié d'entre elles, même en ayant vu et revu les films des dizaines de fois (de même pour les livres, mais comme il ne s'y intéresse pas...). Des analyses qui mettent en relation le monde des sorciers et le nôtre, qui remettent en question les points positifs de cette magie et nous interrogent sur la psychologie des personnages et leurs "équivalents" dans notre monde.

Si c'est très intéressant de découvrir le point de vue de l'auteur, il est très positionné sur certaines idées et il m'est arrivé de ne pas être tout à fait d'accord avec lui. Parfois, il part un peu loin dans ses explications (et même loin de l'univers de Harry Potter) et je suis persuadée que J.K. Rowling ou les réalisateurs n'y avaient pas pensé. Il existe après tout autant d'interprétations que de lecteurs.


Un livre pas forcément simple que je conseille aux fans car il fait réfléchir sur une saga que nous pensons connaître jusqu'au bout des doigts !

mardi 8 juillet 2014

Gazette du sorcier - Texte inédit de J.K. Rowling


Vous en avez sûrement entendu parler, J.K. Rowling a publié un texte inédit autour de l'univers de Harry Potter ! Elle avait déjà publié quelques informations, mais sans parler de nos héros. Sous forme d'article de Rita Skeeter, nous découvrons donc un monde où Harry a 34 ans et quelques cheveux blancs…

Pour découvrir cet article, vous pouvez cliquer sur l'image au dessus. Il est disponible sur Pottermore (il faut donc être inscrit). Et si jamais vous souhaitez me trouver sur le site, je suis ÉtoileMist27, Pouffsouffle et fière de l'être ! Je n'y vais pas souvent, mais laissez moi un commentaire avec votre pseudo sous cet article !

Donc revenons-en au texte inédit. À chaque fois qu'une nouvelle chose est annoncée, je suis assez sceptique. Mais je me suis laissée prendre au jeu et j'ai adoré ce petit texte. Ayant lu beaucoup de fanfictions, c'est super de découvrir une version officielle des faits. Nous en apprenons un peu plus que dans l'épilogue, même si JKR avait déjà divulgué ces informations… 

Cet article est donc écrit par Rita Skeeter mais j'ai eu du mal à le voir. Sa plume à papote était très aiguisée dans la saga et malgré quelques remarques, elle me semble plus calme ici. (Mais peut-être est-ce aussi l'âge, quel âge a Rita en 2014 ?) 

Mais regardez les dernières phrases :


Rita Skeeter nous parle d'une biographie à paraître le 31 juillet. Date extrêmement importante pour les Potterheads : celle de l'anniversaire de JKR, de Harry, mais aussi du lancement en avant première de Pottermore. Est-ce qu'une nouvelle surprise nous attend ? Ou est-ce simplement pour cet article ? Je n'en sais rien du tout et je meurs de curiosité d'en savoir plus...

Daniel Radcliffe s'est exprimé sur ce texte, avant de l'avoir lu et nous dit ceci, concernant son rôle au cas où quelque chose de plus important sortirait et serait adapté en film (source : SnitchSeeker, traduction personnelle, avec l'aide d'Audrey pour une phrase) : 

“Je ne sais pas, j'ai tendance à dire non,” dit-il.

Il dit plus tard, “Je veux dire, il a au moins douze ans de plus que moi maintenant. Je ne pense pas que j'ai à m'inquiéter pour ça pendant longtemps.”

“Ce n'est même pas une hypothèse pour le moment, vraiment,” he said. “Ce qu'elle a écrit — Je ne l'ai pas encore lu, je vais le faire — est, de ce que j'ai compris, une très petite partie, pas digne d'être adaptée en film toute seule.”

Que pensez-vous de tout ça ? Pensez-vous à une surprise pour le 31 juillet ?

dimanche 6 juillet 2014

A comme Aujourd'hui - David Levithan


Éditions Les Grandes Personnes
Titre VO : Everyday
384 pages

Chaque matin, A se réveille dans un corps différent, dans une nouvelle vie, et ne dispose d'aucun moyen de savoir où, et « qui » sera son hôte. Une seule chose est sûre : il n'empruntera cette identité que le temps d une journée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, A a accepté cet état de fait, et a même établi plusieurs règles qui régissent son existence pour le moins singulière : ne pas trop s'attacher ; ne pas se faire remarquer ; ne jamais s'immiscer dans la vie de l'autre.
Des préceptes qui resteront les siens jusqu'à ce qu'il se réveille dans le corps de Justin, 16 ans, et qu'il fasse la connaissance de Rhiannon, sa petite amie. Dès lors, il ne sera plus question de subir sans intervenir.
Car A vient enfin de croiser quelqu'un avec qui il veut être, qu'il ne peut laisser derrière lui, ce jour-là, le suivant, jour après jour...

A comme Aujourd'hui n'est pas un livre comme les autres, parce qu'A n'est pas un personnage comme les autres. Chaque journée est un nouveau défi que nous traversons à ses côtés. À chaque page qui se tourne, il peut tout arriver : le meilleur comme le pire. C'est un vrai plaisir de ne pas savoir à quoi s'attendre à chaque nouveau chapitre et ce roman est plein de surprises. Des hôtes tous très différents, des vies qui se mêlent parfois et un univers qui ne cesse de changer.

« Les gens normaux n'ont pas besoin de choisir ce qui vaut la peine d'être consevé en mémoire. Pour eux, il existe d'office une hiérarchie, des personnages qui reviennent, des choses qui se répètent, des évènements que l'on peut prévoir, une longue histoire sur laquelle s'appuyer. En ce qui me concerne, je dois décider de l'importance de chaque souvenir. »

Plus qu'une simple histoire, c'est la vie d'un personnage atypique touchant et aspirant à une vie normale. Un personnage adorable mais torturé, qui n'existera jamais réellement en tant qu'individu. Mais ses sentiments, eux, sont bien réels ; les nôtres le sont tout autant le temps notre lecture. On tremble, on espère et on aime avec lui. Chaque page passée en sa compagnie est un délice et nous accroche plus que la précédente. Et quand vient la fin, on en redemande. On aurait voulu que le moment de bonheur de cette lecture soit plus long. Mais toutes les bonnes choses ont une fin...

Je suis tombée amoureuse de ce livre, de la plume de son auteur et des messages qu'il transmet. Au travers de son personnage, David Levithan aborde notamment un sujet qui me tient à coeur : l'absurdité de l'homophobie. A peut se réveiller fille ou garçon et ne se considère ni l'un ni l'autre. Nous rencontrons donc un personnage sans physique propre qui ne comprend pas que l'on puisse s'attacher à ça plutôt qu'à l'esprit de la personne. À travers les différents corps des hôtes d'A, l'auteur nous parle aussi de religion, de la beauté de la vie, d'amour, de l'acceptation de soi-même et des autres.... Tout est toujours ancré dans l'histoire et rien ne nous semble de trop.

Le seul point négatif que je peux trouver (si il en faut un), c'est la couverture. Je ne suis pas vraiment fan et si il n'avait pas fait partie de la sélection de La Voix des Blogueurs, je pense que je serai passée à côté. Quelle énorme erreur ça aurait été !

Si vous souhaitez lire mon avis sur la fin (sans spoilers), surlignez le petit paragraphe ci-dessous.
J'ai été un peu déçue par cette fin. J'en attendais beaucoup et elle n'a pas été à la hauteur de mes espérances. D'une certaine manière, elle est belle et correspond à l'esprit du livre mais ce n'est pas ce que j'aurais aimé. C'est dommage... Cependant, que j'aurais préféré une autre fin ne change en rien mon avis général sur le livre. Il est à lire absolument, courez dans votre bibliothèque, librairie ou n'importe quel endroit où vous pouvez le trouver !

David Levithan signe donc d'une main de maître ce roman, qui nous fait aimer ce personnage touchant, mais qui nous fait surtout aimer notre vie.