Nawel se posait de plus en plus de questions sur son avenir.
Devait-elle décider sur son avenir, celui qui guidera, gouvernera sa vie à
jamais ?
Même si elle essayer de pas y penser, l’échéance du moment où elle prononcera
ses vœux d’avenir, celui pour lequel elle été promis, celui qui conviendrait à
sa famille, ne cessait d’approcher. Inlassablement le temps poursuivait sa
course. Les lunes passaient, le soleil poursuivait sa course et Nawel ne savait
plus que faire.
Un soir de pleine lune, alors qu’elle s’endormait
péniblement la jeune femme fit un étrange rêve. Un homme, dont elle avait
oublié le nom et le visage, vint lui parler. Il disait que leur destins était
liés, qu’elle n’était pas obliger de subir un avenir dont elle ne voulait pas.
Alors qu’elle se rendait à ses occupations, en traversant la
ville, le vieux mendiant l’arrêta.
Lorsque Nawel s’apprêtait à lui dire, une fois de plus,
qu’elle n’avait rien à lui donner et qu’elle avait des affaires à régler, le
mendiant lui fit signe de se taire et de le suivre. Sans même vérifier que la
jeune fille s’exécutait, il disparaissait à l’angle du district.
Sans vraiment savoir où le mendiant la mènerait, Nawel
sentait en elle qu’il fallait le suivre.
Alors qu’elle le rattrapait, elle bouscula dans sa course
ses amies qui ne comprirent pas pourquoi elle suivait ce vieil homme qu’était
l’idiot du village …
Ils marchèrent côte à côte des heures durant, sans parler,
ni même se regarder. Alors que la jeune fille sentait l’épuisement la gagner et
le froid qui commençait à s’installer, l’homme, qu’elle répugnait désormais à
qualifier de mendiant, dressa un campement.
- N’as-tu
pas de questions à me poser ? Suis tu toujours inconsciemment les
hommes ?
Rougissant, la jeune fille baissa la tête, elle la secoua de
gauche à droite prononçant un « non » à peine audible.
L’homme se présenta alors, laissant à Nawel le temps de
reprendre confiance.
Il avait parcouru le monde de bout en bout, avait vécu dans
trop d’endroits différents et vu trop de choses qu’il n’était possible d’en
raconter.
- Pas
même dans un récit d’aventure on pourrait y lire ce que j’ai vu, ce que j’ai
vécu … dit-il en soupirant. J’ai vu le monde, ce monde, et tant d’autres que tu
n’imagines même pas. Et tu es promise à l’un d’eux.
Il lui racontât qu’il savait pour le rêve, que l’homme
qu’elle avait vu apparaitre existait dans un autre monde. Qu’elle pouvait
choisir de rentrer ou de le suivre, il la mènerait près du passage où les âmes
se croisent, là où les mondes se touchent, là où l’une de ses vies l’attend, là
où elle pourra reprendre sa quête.
Il lui dit aussi qu’elle avait la nuit pour y réfléchir, si
au petit matin elle n’avait pas pris sa décision, alors il la ramena au village
à temps pour prononcer ses vœux d’avenir.
Lui souhaitant une bonne nuit, Nawel savait déjà que le
lendemain elle ne retournerait pas de là où elle venait. Elle voulait vivre
cette aventure, son aventure, et bien d’autres encore.
Elle avait choisi son avenir, et il n’était pas chez les
Robes Mages comme l’aurait voulu ses parents …
Non, Nawel était bien décidée à aller à la Croisée des Âmes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à me laisser un commentaire, j'adore avoir votre avis !