Les Mondes de Clèm

vendredi 20 juillet 2018

Love, Simon & Leah on the Offbeat - Becky Albertalli


   

Au moment où j’écris ces mots, il ne me reste plus que quinze pages de Love, Simon à lire. Il en restait vingt-deux en sortant du tram, il y a dix minutes, j’ai été obligée d’aller dans les toilettes en arrivant au travail, pour finir mon chapitre. (Lire dans le tram et avoir le tram qui arrive au mauvais moment, c’est de la torture moi je vous dis.)


Bref, par où commencer ? Après en avoir entendu parler, puis qu’on m’ait expressément recommandé de voir le film, j’ai cédé et je l’ai vu il y a quelques semaines. Et je suis tombée sous le charme. De cette histoire, de ces personnages. Même si j’aurais adoré voir un peu plus Leah, qui semblait être la seule à ne pas avoir de jolie histoire d’amour à la fin. Vous comprendrez que j’ai bien été obligée d’aller dans la librairie la plus proche le lendemain, pour trouver le livre. Et quelle ne fut pas ma surprise ! Je n’ai pas seulement trouvé Love, Simon, mais aussi Leah on the Offbeat ! Parce que oui, il y avait une suite, et que oui, elle est racontée par Leah ! Incroyable. Vous comprendrez que j’ai bien été obligée de repartir avec les deux livres. Et commençaient alors des trajets en tram jusqu’à mon lieu de stage, bien plus agréables que les précédents.

J’ai tout d’abord commencé par Leah. Parce que je voulais savoir son histoire et son point de vue sur les événements. Et c’était vraiment super chouette. J’ai peut-être été un peu perdue au tout début, avec les quelques personnages qui n’étaient pas dans le film, mais c’est très vite passé. Je me suis aussi très vite faite spoiler la fin, en allant lire des commentaires sur internet (parce que oui, ça m’intriguait aussi). Il n’y avait pas beaucoup de surprises pour moi, mais tout était tellement beau et tellement réaliste et tellement agréable, je n’ai passé que des bons moments en sa compagnie. Cela faisait vraiment une éternité que je n’avais pas réussi à finir de livre, probablement depuis octobre, ça a été un plaisir de lire à nouveau, surtout avec cette histoire. (La vie étudiante est parfois bien chargée…)

Enfin bref, une fois terminé au bout de deux semaines de voyages dans le tram, une chose était géniale, j’ai pu rester dans cet univers et enchaîner avec l’histoire de Simon. Et j’adore, j’adore, j’adore. Encore une fois, je n’attendais aucune surprise, mais je l’ai tout de même été. Car même si l’histoire est la même que celle du film, il y a énormément de petits détails qui changent beaucoup de choses. Comme par exemple le fait que le livre commence à la moitié du film. En tout cas une chose est sûre, en lisant uniquement dix minutes tous les jours (ce qui était vraiment (et je me répète) super frustrant), j’ai quand même pu ressentir tellement de choses. Comme de la frustration et de la gêne à tel point que je me sentais super mal et que je me disais que les gens autour de moi dans le tram devaient me trouver bizarre, ou bien de la joie immense et une très grande chaleur dans mon coeur ce matin. (Enfin avant d’arriver. Parce qu’une fois arrivée j’étais extrêmement frustrée de ne pas avoir terminé. Mais ça, je l’ai déjà dit.) Ces derniers chapitres sont tellement magiques, j’aimerais qu’il y en ait bien plus, pour pouvoir continuer à passer du temps avec ces personnages tout l’été.

Comment je vais bien pouvoir faire, à partir de lundi prochain, sans Simon, Blue, Leah, Abby, Nick… ? Ils vont sincèrement me manquer. Depuis cinq semaines, je passe un peu de temps tous les jours avec eux. En début de semaine, j’ai pu revoir Love, Simon, j’ai bien moins pleuré que la première fois, mais c’était toujours aussi chouette. Mais aussi hyper frustrant de savoir qui est Blue. PARCE QUE JE SUIS DÉSOLÉE MAIS SIMON, TU FAIS UN PEU N’IMPORTE QUOI. Mais bon, on t’aime quand même. Parce que tu es Simon, et que tu es trop adorable.

Donc voilà, je ne peux conclure cet article qu’en vous incitant fortement à lire ces deux histoires, celle de Simon et celle de Leah. Parce qu’elles font du bien, qu’elles sont super chouettes, que c'est beau et que vous ne pourrez pas le regretter. Pour ma part, même si je n’en ai absolument pas envie, il va bien falloir que j’aille leur dire au revoir, en finissant les quinze dernières pages…

OOHH ! En cherchant les images de couverture à mettre en haut de l'article, je viens d'apprendre qu'il y avait un troisième livre dans cette univers, The Upside of Unrequited. Il va falloir que je le trouve rapidement...

samedi 30 septembre 2017

Le Grand Saut (Tomes 1 et 2) - Florence Hinckel

  

Il y a deux semaines, j'ai eu la chance de recevoir les deux premiers tomes de la série "Le Grand Saut", écrite par Florence Hinckel. J'en avais beaucoup entendu parler, à la fois en très bien et en moins bien. (Pour tout vous dire, je n'avais connaissance de l'avis que de deux personnes, mais qui en avaient parlé beaucoup.) Actuellement, impossible de me rappeler ce qui avait été écrit dans les articles que j'avais lus. J'irai probablement les (re)lire par la suite, quand j'aurai terminé cet article. Pour l'instant, entrons dans le coeur du sujet...

Dans "Le Grand Saut", nous faisons la connaissance de six amis. Ils se sont rencontrés en sixième, ne se sont plus quittés depuis et vont entrer en terminale.

  • Paul fait de la planche à voile et vit avec sa mère ; 
  • Rebecca est "Becko", une Youtubeuse beauté avec un public de plus en plus important ; 
  • Sam essaie de se faire une place au lycée grâce à son humour ; 
  • Iris ne se laisse pas marcher sur les pieds et est toujours là pour ses amis ; 
  • Marion est plutôt discrète et doit faire face à des parents qui ne cessent de se disputer ; 
  • Alex subit la pression de ses parents, qui souhaitent qu'il ait la meilleure école post-bac.

J'ai adoré découvrir leurs vies, leurs histoires et leur amitié, si forte. Deux tomes : une année de terminale entière. L'année du fameux bac, des choix d'avenir "si importants" et l'année de la majorité. Pour tous, cette année sera charnière. Que ce soit sur le plan amical, amoureux, familial ou personnel, ils vont tous évoluer. Ils vont grandir. Cette année sera donc celle du grand saut dans l'inconnu...

Dès les premiers chapitres, j'ai été replongée trois ans en arrière. J'allais entrer en terminale et le bac était encore loin. Quant à savoir ce que je voulais faire plus tard, c'était vague. Très, très, très vague. (Ça l'est toujours, mais le sujet n'est pas là aujourd'hui :D) Alors oui, par le plus grand des hasards, le lycée de la Ciotat où nos amis étudient ressemblait (dans ma tête) exactement au mien.

Je me suis sentie très proche de ces six personnes, tous un peu paumés sur certaines choses. Quand Rebecca tournait ses vidéos, je ne pouvais pas m'empêchait de penser à ma propre expérience de cet été (si vous avez manqué ça, c'est ici). Une chose m'a d'ailleurs faite beaucoup rire. Je cite :

"Elle n'avait d'ailleurs rangé que l'espace compris dans le champ de sa caméra sur pied, c'est-à-dire son lit et sa table de nuit." 
(Page 48 - 1er tome) 

C'est tellement vrai ! Vous ne pouvez pas imaginer le bazar qu'il y avait dans ma chambre quand j'ai tourné mes vidéos... Puisqu'on ne le voit pas à la caméra ! Elle va ensuite s'essayer au théâtre, ce que j'adore. Quand Marion, en bac S, recherche des écoles à entrer sur APB (Admission Post Bac), elle se trouve à demander l'école dans laquelle je suis. Ce n'est pas précisé, mais j'ai eu la puce à l'oreille et après confirmation de l'auteure en personne, c'est bien mon école d'ingénieur ! Il y a eu aussi de nombreuses autres petites choses. Chaque personnage m'a semblé si réel, c'était un vrai plaisir de les rencontrer et de passer quelques heures avec eux.

Vous vous direz probablement qu'il s'agit encore d'un énième roman, sur des ados au lycée. Pourtant, je vous assure que cette série est particulière et saura vous toucher. Elle aborde de nombreux sujets, plus importants les uns que les autres. La découverte de soi-même et de son entourage, l'acceptation de soi et des autres, les changements qui peuvent s'opérer en nous au cours d'une année. Et surtout le fait que la vie telle que nous l'avons vécue pour l'instant n'est pas figée. Tout peut toujours basculer, au moment où on s'y attend le moins.

Les chapitres se sont enchaînés très vite et les surprises ne manquaient jamais. Je viens d'enchaîner les deux tomes, je continuerais bien avec le troisième. Je me suis beaucoup attachée à Alex, Rebecca, Iris, Sam, Paul et Marion. J'ai envie de savoir ce qu'ils vont devenir et comment leur amitié va évoluer. Une chose est certaine, après l'année de terminale qu'ils viennent de vivre, rien ne sera plus jamais comme avant... Vivement le mois de mai prochain.

À la fois l'histoire de six amis et six histoires personnelles, ces deux premiers tomes du Grand Saut ne vous laisseront pas indifférents. N'hésitez pas, vous tomberez sous le charme de ces personnages aux caractères si différents mais tellement complémentaires !

jeudi 24 août 2017

La Fourmi Rouge – Émilie Chazerand


Dans la vie de Vania Strudel, 15 ans, rien ne semble aller correctement. Elle a une paupière à moitié fermée à cause d'un ptosis, un père taxidermiste, une meilleure amie qui a une maladie qui la fait sentir mauvais... Entre autres. Cette année, elle rentre en seconde. Et chaque chose qui lui arrive semble pire que la précédente.

Je ne savais pas tellement à quoi m'attendre avant d'ouvrir ce roman. Je dois dire que j'ai été très agréablement surprise ! Dès les premières pages, nous découvrons la vie de Vania Strudel, telle qu'elle veut nous la décrire. Ou plutôt, de la manière dont elle pense que sa vie est. C'est un personnage qui se sent mal aimé par la chance, avec un caractère de cochon et qui se qualifie elle-même de minable.

Vous vous dites donc, si cette Vania est aussi désagréable, pourquoi est-ce que son histoire vaudrait la peine d'être lue ? C'est très simple : parce que. Non, ce n'est pas une vraie réponse, c'est vrai. Je vais donc tenter de vous l'expliquer autrement...

Comme le dit un de ses professeurs : « T'es une sorte de paratonnerre humain. T'attires les emmerdes comme personne d'autre. » Et c'est vrai. Mais dans sa maladresse et dans ses faiblesses, Vania est en réalité pleine d'humour et très attachante. Elle nous réserve aussi beaucoup de surprises ! Tout au long de la lecture, certains points sont abordés comme si le lecteur le savait. On ne peut que remarquer qu'il semble y avoir un problème à tel endroit, que des explications doivent manquer... Avant de les avoir quelques pages plus loin. Et "quelques pages", c'est parfois une bonne partie du livre. J'ai adoré cette manière de dévoiler les informations, apportant parfois de jolies surprises. On se pose des questions, on essaie de deviner, on cherche. Des indices se rajoutent au fur et à mesure, on croit avoir compris quelque chose... Puis l'explication vient tout bousculer. En tout cas, c'est le cas lorsque Vania nous cache des informations. Parce qu'il m'est arrivé plusieurs fois de deviner des choses qu'elle ne veut pas voir, bien avant elle ! Ce n'est absolument pas gênant, au contraire.

J'ai adoré rencontrer les personnes qui font partie de l'univers de Vania. Son meilleur ami Pierre-Rachid, dit Pierach, sa meilleure amie Victoire, son père taxidermiste, Rachel la voisine du dessus et son père qu'elle garde en papy-sitting... Même Charlotte Kramer, la pétasse insupportable ! Tous ont une vraie part d'originalité et ont sû me toucher, à leur manière.  

Malgré le regard de Vania plein de cynisme sur son monde, l'histoire est extrêmement légère. Tout du moins, en surface. Les sujets profonds ne sont jamais bien loin, rappelant souvent que rien n'est tout blanc ou tout noir. Comme dirait notre cher Sirius Black : « Le monde ne se divise pas entre braves gens et Mangemorts. » Même s'il n'y a pas de Mangemorts dans ce livre. Mais bref.

Si vous cherchez une lecture agréable pour la fin de l'été, pour vous détendre ou pour tout autre chose, ce roman est pour vous. En plus d'être facile à lire, il est aussi extrêmement addictif. En l'ayant commencé dans l'après-midi, si je n'avais pas dû m'arrêter de lire à 18h30 hier, je l'aurais terminé dans la journée.

Je ne peux donc que vous conseiller La Fourmi Rouge, qui saura vous toucher à coup sûr. Une très chouette histoire, légère, qui aborde tout de même les sujets profonds du changement et de l'acceptation ; que cette acceptation soit de soi-même, des autres ou bien du passé.

lundi 24 juillet 2017

Vidéos, concours, collecte et Harry Potter !


Bonjour tout le monde ! 

C'est un peu vide ici... Je suis actuellement en pleine relecture de Nos étoiles contraires, en anglais. Pour tout vous dire, il s'agit plutôt d'une re-relecture. Mais je prends toujours autant de plaisir à redécouvrir l'écriture de John Green et l'histoire d'Hazel Grace Lancaster.  


Ces dernières semaines, j'ai entre autres publié au total quatre vidéos sur Youtube, participé au challenge d'été This Star Won't Go Out et regardé l'intégrale des DVDs Harry Potter avec mon plus petit frère. 

Parlons un peu de This Star Won't Go Out. Sur le blog, je vous en ai parlé ici. C'est une fondation qui a pour but d'aider financièrement les familles où un enfant est atteint du cancer. Elle a été créée par les parents d'Esther Earl, décédée de son cancer à seize ans, en 2010. Esther aurait fêté ses vingt-trois ans le 3 août prochain. En son honneur, la fondation organise un évènement "Challenge d'été". Les participants doivent récolter un maximum d'argent pour la fondation, tout en effectuant 23 Miles, soit 37 kilomètres. J'ai choisi de faire mes kilomètres à vélo et en marchant, et mon but était d'obtenir 100 dollars. 


Et quelle joie ce matin, en me réveillant, de me rendre compte que ce but avait été atteint ! D'autant plus que les 23 Miles / 37 kilomètres ont été finis hier après-midi.


Un très grand merci aux généreux donneurs, vous êtes géniaux. Si vous souhaitez toujours donner quelques euros, vous pouvez. Soit sur ma page (cliquez ici), soit sur l'une des pages des autres participants, que vous trouverez ici.


Si vous souhaitez une contrepartie, sachez que j'offrirai des marques pages dédicacés par Carina Rozenfeld, Cat Clarke et Kiera Cass, aux personnes qui donneront sur ma page et partageront la publication du concours ! Rendez-vous ici, sur Facebook.

Une de mes vidéos a donc été pour présenter Esther Earl, une autre a été sur le challenge. Et les deux autres sont sur des choses qui me tiennent beaucoup à coeur... Je vous laisse les découvrir ! J'ai réussi à jouer de la guitare sans savoir enchaîner les accords, et je vous explique pourquoi j'aime relire des livres et revoir des films.




N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et à proposer des idées, s'il y a des vidéos que vous souhaitez que je fasse ! 

À bientôt ! 

lundi 3 juillet 2017

Nendo Stories - Mr Tan


Vous avez déjà probablement entendu parler de Mr Tan sur le blog. Il est (entre autres) scénariste de l'excellente série bande-dessinée Mortelle Adèle et auteur sous le nom d'Antoine Dole. L'un de ses nombreux talents et une de ses grandes passions est la photographie. Attention, je ne parle pas de photographie classique, qu'elle soit de paysages ou bien de portraits. Ce que Mr Tan préfère, c'est la photographie de figurines japonaises Nendoroid. Il vient tout juste de sortir son premier livre de photos et c'est de cela que je souhaite vous parler.

Toutes ses photos sont plus adorables les unes que les autres. Chaque nouvelle page nous emporte dans un univers tout petit, où tout semble bien plus beau et mignon que dans notre monde "en grand". Tout est extrêmement recherché et précis. Que ce soit au niveau des décors, des tenues des personnages ou des accessoires, rien n'est laissé au hasard.

J'adore plonger dans les univers créés par Mr Tan autour de ses figurines Nendoroid. En plus d'être terriblement adorables, ces figurines peuvent changer d'expression de visage, de coiffure et de vêtements. Ce qui donne des possibilités de personnages quasi-infinis ! Il joue parfaitement avec cela, créant des situations amusantes et originales.

Dans le métro, à la plage ou bien en pique-nique, vous trouverez des photos de personnages dans toutes les situations. Chaque scène est parfaitement capturée, on s'y croirait ! Je trouve incroyable la capacité qu'a Mr Tan à avoir le bon angle de vue. On n'a pas l'impression de voir des figurines qui ne font qu'une dizaine de centimètres. La luminosité est toujours parfaite, le cadrage aussi. J'adore, j'adore, j'adore !


Je vous invite à découvrir l'univers des figurines de Mr Tan, ici sur sa page facebook ou bien dans son livre. C'est adorable et vous ne regretterez pas le voyage !

mardi 27 juin 2017

This Star Won't Go Out - Esther Earl

Parler d'Esther Earl est quelque chose qui me tient particulièrement à coeur. Et la vidéo m'a semblé le moyen le plus naturel pour le faire. Esther faisait des vidéos, elle suivait beaucoup de Youtubeurs et cela a rendu sa vie meilleure. 

Pour ceux qui ne la connaissent pas, voici donc une vidéo qui vous expliquera un grand nombre de choses...


Bien sûr, il m'est impossible de faire la liste de tout ce que John et Hank Green ont accompli et j'ai oublié de préciser qu'ils ont tous les deux lancé une opération "Avec Esther", qui a permis à la Harry Potter Alliance de gagner $250,000 ! 

John Green en parlait ici en juillet 2010, avec des vidéos du week-end qu'il a passé avec Esther et ses amis Nerdfighters :


Pour en revenir au livre d'Esther, This Star Won't Go Out (en français Cette Étoile Ne S'éteindra Pas), lisez-le, courez à la librairie la plus proche immédiatement. C'est bien plus qu'un simple livre pour moi. Il s'agit des pensées d'Esther et donc d'une partie d'elle. Lire ce livre c'est apprendre à la connaître un peu et continuer à la faire vivre grâce à nous. Apprenez à savoir qui elle était, ce qu'elle aimait et ce qu'elle voulait. Elle n'était pas parfaite, mais une vraie personne vivante avec tout ce que cela implique. 




Voilà tout un tas de liens, tous plus géniaux les uns que les autres :



- La fondation This Star Won't Go Out
- Les vidéos des Vlogbrothers à propos d'Esther
- Qu'est-ce qu'un Nerdfighter, d'après les Vlogbrothers [VOSTFR disponible]
- Accio Deathly Hallows (Chanson)
- Project For Awesome 2016
- A Very Potter Musical [VOSTFR disponible]
- Harry Potter Alliance



Don't Forget To Be Awesome ! ❤

vendredi 23 juin 2017

Clémentine Beauvais, auteure et traductrice

Clémentine Beauvais au festival du livre jeunesse de Cherbourg 2016

Clémentine Beauvais a écrit de nombreux romans jeunesse, dont Les petites reines et Songe à la douceur, que j'avais particulièrement adoré (collection Exprim', éditions Sarbacane). Tout récemment, elle vient de traduire Inséparables, de Sarah Crossan, qui est paru aux éditions Rageot. C'est un roman en vers magnifique, qui m'a réellement touchée. Pour en savoir plus, rendez-vous ici. Clémentine Beauvais a accepté de répondre à mes questions, à propos du roman et de la traduction en général...

Comment t'es-tu retrouvée traductrice d'Inséparables ? Est-ce que tu as demandé à le faire ou bien est-ce l'éditeur qui t'a contactée ?

Bonne question ! Un peu des deux. C’est une histoire assez marrante. En fait, Murielle Coueslan de chez Rageot m’a contactée en disant « Clémentine, tu connais Sarah Crossan ? Elle écrit des romans en vers, on hésite à en acheter… » Evidemment, je connaissais très bien Sarah dont j’étais assez fan, et donc j’ai répondu en disant « Achetez-les !!! Et est-ce que je peux faire un essai de traduction… ? » et c’est comme ça que ça s’est fait.

Est-ce ta première traduction ?

En fait non, car j’avais déjà traduit mon propre roman Les petites reines en anglais (Piglettes, chez Pushkin, juillet 2017). J’avais aussi fait de petits boulots de traduction dite ‘pragmatique’ ( = traduire des sites web, etc.) et puis quand j’étais ado, j’ai été pendant plusieurs années traductrice anglaise-française du site de fans d’Harry Potter Mugglenet.com…

Comment as-tu découvert le roman et qu'est-ce que tu as aimé dedans ?

J’ai découvert le roman à sa sortie en Grande-Bretagne, mais je connaissais déjà Sarah avec ses deux romans précédents, The Weight of Water et Apple and Rain, que j’avais adorés. J’avais aussi lu ses romans dystopiques. Ce que j’adore dans l’écriture de Sarah c’est que c’est extrêmement simple, limpide, tendre, mais profond. Elle est toujours dans la retenue et le non-dit. C’est une écriture très élégante.

L'as-tu lu plusieurs fois avant de commencer la traduction ?

Deux fois seulement : une fois à sa sortie, sans savoir donc que j’allais le traduire, et une deuxième fois quand Rageot m’a officiellement proposé de le faire. La traduction a été ma ‘troisième’ lecture.

Généralement, les traducteurs ne sont que très peu connus, parce qu'ils n'ont pas "écrit" le roman. Certes, ils n'ont pas écrit l'histoire en elle-même, mais je pense que le style d'écriture du traducteur joue un rôle indéniable dans le livre final. Ce sont eux qui ont la lourde tâche de choisir les bons mots, les bonnes expressions... Ce qui est aussi ce qu'un auteur fait. Qu'en penses-tu ?

C’est d’autant plus le cas en jeunesse. Mais la situation évolue, je crois qu’on s’avance vers une plus grande reconnaissance de la traduction pour enfants et adolescents comme travail véritablement littéraire, et pas seulement comme une simple opération de transfert. En théorie de la traduction, il y a beaucoup d’appels à laisser tomber l’expression ‘texte original’, qui signifierait qu’il y aurait un ‘vrai’ texte et puis ses ‘dérivés’, les traductions. Il faut envisager la traduction comme un acte de création littéraire à part entière. Il est très clair que, même pour des langues proches, l’on ne pourra jamais que ‘dire presque la même chose’, d’après l’expression célèbre qui a donné son titre à un livre d’Umberto Eco sur la traduction.

Il faut aussi remettre en question la tentation de penser que toute personne qui parle à peu près deux langues est d’emblée capable d’être traducteur. Il est évident qu’il faut aussi des capacités d’écriture mais aussi, je pense, des capacités de réflexion métalinguistiques, c’est-à-dire une réflexion sur le langage et les langues. Il faut être assez passionné par ce qui constitue l’écart et les zones de tensions entre deux langues. Il faut enfin une connaissance assez solide des contextes culturels et historiques.

Il faut aussi en parler aux enfants, expliquer ce que cela veut dire de traduire. Je pense que l’une des premières fois où ma conscience a été éveillée quant à la traduction a été quand je me suis aperçue des ‘modifications’ apportées par Jean-François Ménard au texte de J.K. Rowling. J’étais ultra choquée qu’il ait ‘transformé’ Hogwarts en Poudlard, Snape en Rogue, etc. J’ai partagé ma colère avec ma mère, et elle m’a expliqué pourquoi il ne s’agissait pas d’un mensonge ou d’une trahison, mais d’un travail de traduction extrêmement intelligent. J’ai eu de la chance, je pense, que ma mère en ait été consciente et ait trouvé les mots pour me le dire. Ce n’est pas du tout spontané pour un enfant ou un ado de comprendre les enjeux littéraires de la traduction. Je pense que quand on est petit/e, on est très attaché aux questions de propriété intellectuelle, de ce qui est ‘vrai’ ou de ce qui est une ‘copie’, et on n’a pas forcément les outils pour comprendre qu’il est problématique de penser la traduction avec ces dichotomies-là. Il faut de la pédagogie.

D'abord Songe à la douceur, puis cette traduction d'Inséparables. Pourquoi cette amour pour les romans écrits en vers libres ?

Je n’ai vraiment pas un amour particulier pour les romans en vers libres. C’est un genre que j’ai découvert il y a quelques années et dont certains aspects me plaisent ou m’intriguent, mais ce n’est pas mon genre ‘fétiche’ et il y a beaucoup d’autres formes littéraires que j’aime aussi. Mais cette traduction-là, comme je l’ai expliqué plus haut, ‘faisait sens’ (anglicisme !!!) dans un contexte particulier.

Est-ce que tu comptes écrire de nouveaux romans en vers libres ? Dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui dis oui :D

…non… sorry… ! J

Il est vrai que certain/es auteur/es se ‘spécialisent’ en romans en vers, mais pour moi l’écriture en vers de Songe à la douceur était vraiment liée à sa nature, à son essence. C’était un roman inspiré d’un autre roman en vers et d’un opéra. La versification était dans son ADN, pour ainsi dire. Je ne me vois pas écrire d’autres romans en vers sauf s’il me vient une idée qui exige cette forme-là.

Merci à Clémentine Beauvais d'avoir accepté cet interview et merci pour ces très chouettes réponses ! Si vous n'avez pas encore lu de ses romans ou Inséparables, lisez-les sans plus tarder. Vous ne pourrez pas le regretter !