Les Mondes de Clèm: décembre 2015

jeudi 31 décembre 2015

2015 : Une drôle d'année !

Drôle dans le sens "étrange", dans le sens "originale", dans le sens "pleine de nouvelles choses". Je n'ai été que peu présente ici et cela est principalement dû à des lectures peu nombreuses et une envie de profiter d'autres choses. L'envie de profiter des derniers mois de lycée, de ne pas vouloir partir, de rester avec mes amis et ma classe. Et aujourd'hui plus que jamais, alors que le nouvel an approche et par la même occasion une grande fête avec une partie de mes amis, j'aimerais retourner en mars ou avril quand on rigolait bien tous ensemble en SVT et en allemand.

J'ai souvent du mal à passer à autre chose et à accepter le changement. Et il y en a eu beaucoup cette année. Malgré les hauts et les bas, c'est une année que je n'hésiterais pas à revivre une seconde fois si j'en avais l'occasion ! 

Janvier et février, une année qui commence plutôt mal mais où tout le monde est Charlie.
Mars, organisation de photo de classe et de projets, beaucoup de temps passé à imaginer que tout peut être réalisé. Salon du livre de Paris, retrouvailles avec les amis et week-end extraordinaire.
Avril, site d'admission post-bac fermé, septembre semble encore loin mais se rapproche beaucoup trop vite.
Mai, anniversaire, premières épreuves de bac, encore des soirées passées à espérer que le temps se fige.
Juin, toutes les dernières fois. Dernière pièce de théâtre avec le groupe, dernier jour de lycée, dernière soirée avec presque toute la classe, dernières photos...
Juillet, ça y est. Les chemins commencent à se séparer, certains partent loin, les vacances font du bien mais ça reste difficile. Lectures pour le prix La Voix des Blogueurs qui se font pleines de surprises.
Août, passer du temps avec mes amis, partir en vacances surprises, retrouver avec grand plaisir l'ambiance des années précédentes. Découvrir Le Labyrinthe, lire les trois tomes à toute vitesse.
Septembre, la plongée dans l'inconnu, les nouvelles rencontres.
Octobre, les premières notes, le travail qui s'intensifie et enfin les vacances.
Novembre, l'année qui semble malheureusement devoir se terminer aussi tristement qu'elle a commencé...
Décembre, Montreuil, le week-end parfait, les vacances, le temps de lire, retrouver mes amis et fêter Noël avec toute la famille.


Il est impossible de résumer une année entière en quelques mots, tout comme il est malheureusement impossible d'en revivre les meilleurs moments.

En ce qui concerne le blog, j'espère le faire mieux vivre en 2016. J'espère trouver le temps de lire et d'écrire des articles. Parce que mine de rien, ça fait aussi partie des choses qui m'ont manqué. 

Je vous souhaite à tous un bon réveillon et une bonne année 2016, remplie de bons moments !

mardi 29 décembre 2015

Les Petites Reines - Clémentine Beauvais


Les Petites Reines a été un roman très apprécié cette année, et à juste titre ! Nous découvrons trois héroïnes : Mireille, Astrid et Hakima, qui viennent d'être élues Boudins d'Or, d'Argent et de Bronze du lycée. Elles décident alors de partir à Paris, pour trois raisons différentes. Mireille veut rencontrer son père biologique, "Klaus Von Strudel" le mari de la présidente "Barack Obamette", Astrid veut voir Indochine et Hakima veut parler au général Auguste Sassin (A. Sassin) de son frère qui a perdu ses jambes lors d'une mission de l'armée sous sa responsabilité. Mais pour faire dans l'orignalité, elles décident d'effectuer leur voyage... À vélo !

C'est un roman plein d'humour que nous découvrons. Mireille nous raconte leur histoire, avec une écriture pleine d'humour et de sarcasme. Nous vivons le voyage de Bourg-en-Bresse à Paris entièrement avec elles, et c'est extrêmement agréable. Les trois jeunes filles élues "boudins" ne se connaissaient pas avant les résultats de cette malheureuse élection publiés sur internet, mais la bonne entente est immédiate. C'est un plaisir d'apprendre à les connaître et de voyager avec elles.

Clémentine Beauvais manie les mots avec aisance ce qui fait bien souvent sourire. Une des choses qui m'a amusée est que Mireille ne nous donne pas les vrais noms de certaines personnes, pour qu'ils ne soient pas reconnus. Elle leur en invente de nouveaux, pour notre plus grand bonheur. Sûrement une manière pour notre "boudin de bronze" de ne pas s'attirer d'ennuis !

Proche d'un voyage initiatique, nos trois jeunes filles découvrent un grand nombre de choses de la vie en chemin, que ce soit sur elles-mêmes ou sur leurs rapports aux autres. Il n'est apparemment pas inutile de faire un voyage en vélo plutôt qu'en voiture ou en train ! C'est un roman que je ne peux que conseiller à tous ceux qui ont envie de passer un très bon moment de lecture, à tout âge.

Les Petites Reines est comme un petit bonbon acidulé, original et très agréable à lire !

vendredi 18 décembre 2015

Phobos tome 2 - Victor Dixen


Phobos est un roman addictif, je peux vous l'assurer. C'est maintenant une certitude après avoir consacré tout mon temps libre à avancer dans ma lecture, même lorsqu'il ne s'agissait que de cinq minutes. Vous est-il déjà arrivé de lire en maths entre deux questions d'un exercice ? Ou de lire pendant les pauses en amphi, mais qu'il manque trois petites minutes pour lire les cinq dernières pages ? (Si ce n'est pas le cas, ne vous inquiétez pas car 1) ce n'est pas bien de ne pas avancer dans ses exercices de maths et 2) c'est extrêmement frustrant.) Mais ce deuxième tome est un roman qui m'a happée et que je n'ai pas pu lâcher.

Déjà, la fin du premier tome nous laissait en suspens. Dans l'attente d'une suite qui s'annonçait grandiose, mais dont on ne pouvait deviner l'issue. En reprenant exactement à l'endroit où nous avions quitté nos protagonistes, Victor Dixen nous réembarque à bord du vaisseau Cupido. Les douze prétendants viennent d'apprendre le terrible rapport Noé qui leur avait été caché : les habitats sur Mars ne sont pas sûrs. Il ne leur reste donc que deux solutions : faire demi-tour et révéler la vérité aux spectateurs, tout en sachant que le manque d'oxygène leur sera fatal, ou bien atterir tout en étant aussi condamnés. Et rien dans le début du roman ne nous laisse deviner ce qu'ils vont choisir. Tout comme les specteurs de la chaîne Genesis, nous sommes plongés dans l'ignorance de ce qu'il va se passer. Or, en tant que lecteurs nous avons de l'avance sur les spectateurs qui n'ont jamais entendu parler du rapport Noé.

Du début à la fin, la tension entre les prétendants et les organisateurs est palpable, nous ne pouvons savoir de quoi sera fait le lendemain. Et c'est là l'une des grandes forces de ce roman. Le suspens ne se relâche jamais. Aucun problème ne semble jamais être résolu, mais d'autres arrivent en continu. Malheureusement, les nouveaux sont toujours bien plus terribles que les précédents... Le stress monte, jusqu'à exploser en nous dans les dernières pages. Les pages défilent à toute vitesse, on se dit que ce n'est pas possible, que ça ne peut pas arriver... Et alors qu'on est persuadé d'une fin... Une autre arrive sans qu'on ait eu le moindre soupçon. Quelle fin ! Tout au long de notre lecture les interrogations s'accumulent, les révélations se font de plus en plus attendre et on espère que la fin nous apportera des réponses. Mais elle ne fait que nous questionner davantage. Des sentiments contraires s'accumulent, tout en restant bien proches de ceux de Léonor. En effet l'un des autres points forts de Phobos est, dans le deuxième comme dans le premier tome, la narration. Les points de vue s'enchaînent : vue de Léonor, vue de la chaîne Genesis, vue de Serena l'organisatrice, vue d'Andrew et Harmony... Tout s'emboîte à la perfection et rien n'est laissé au hasard. La façon dont l'auteur nous fait parvenir autant d'informations différentes sur l'histoire est extraordinaire, il manie nos émotions d'une main de maître. 

Il les manie... Mais jouerait-il avec nous, en apportant de nouveaux problèmes alors que nous commencions à venir à bout de certains ? Je suppose que c'est notamment à cela que l'on reconnait un grand auteur. Il nous rend accro, drogué et en manque de lecture lorsque vient la fin. Comme si nous avions l'impression que tous ces personnages allaient continuer leurs vies sans nous. Que nous allions manquer LE moment important. Car dans Phobos tous les enjeux peuvent basculer en quelques pages. 

Dans ce deuxième tome, nous en apprenons plus sur les histoires des garçons, en même temps que Léonor. Victor Dixen réussit à leur donner à chacun une image, un caractère propre lié à leur vision de la vie et à leur passé. Il leur donne vie avec tant de réalisme, que j'aurais bien envie de donner une claque à l'un d'entre eux (Suivez mon regard -> A.....), que d'autres deviennent plus vulnérables, d'autres plus attachants, et j'en passe. C'est un roman beaucoup moins centré sur les filles, que nous avons appris à connaître dans le tome précédent mais certaines se font tout de même remarquer, et leurs caractères changent aussi grâce (ou à cause) des révélations faites sur la non sécurité des habitats.

Je pourrais vous écrire pendant des heures pourquoi ce roman est exceptionnel, comment Victor Dixen nous envoie dans une montagne russe d'émotions en jouant avec les mots, comment je suis devenue addict à Phobos et que je suis déjà en manque de lecture alors que je viens de le terminer. Je n'attends plus qu'une chose désormais, le tome 3... Si je n'ai pas réussi à vous convaincre de vous lancer dans l'aventure et le mystère, c'est extrêmement dommage. Vous passerez à côté d'un auteur français qui nous livre une série extraordinaire.


Dans ce deuxième tome, Victor Dixen réussit le miracle de faire encore mieux que dans le premier. La barre était haute, mais le défi est parfaitement relevé. Phobos est en effet une petite bombe qui explosera dans vos coeurs pour ne plus jamais vous lâcher.