Éditions Picquier poche
Traduit du japonais
207 pages
Si Momoko n'ouvre son coeur qu'à sa chatte Lala, son père n'a d'yeux que pour la belle et pulpeuse Chinatsu, au grand dam de la jeune fille au pair : trois habitants d'une même maison dans le Japon d'après-guerre vivent dans un calme apparent, ignorants d'une vérité cachée qui les pousse inexorablement vers la tragédie.
Quand la neige recouvrira de silence le jardin et le champ de blé alentour, les non-dits réveilleront ce petit démon intérieur qui appelle au meurtre. Et Lala, sphinx au blanc pelage, pourrait bien alors s'avérer la victime et la clé de ce surprenant suspense psychologique.
En commençant ce livre, je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait m'arriver. En effet, j'ai littéralement été vécu l'histoire avec Hariu (je précise qu'en japonais, le "r" se prononce entre un "l" et un "r"). Jeune japonaise de vingt ans passionnée de peinture, elle est engagée comme professeur particulier pour Momoko. Momoko a huit ans et ne quitte jamais Lala, sa chatte et seule amie. Mais alors que le quotidien prend place et que Hariu se surprend à tomber amoureuse du père de Momoko, des événements inattendus prennent place...
Le récit ne se répète pas le moins du monde et plus j'avançais dans l'histoire, plus je souhaitais en savoir plus. Les secrets sont bien cachés et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. Je reste encore sous le choc des révélations apportées à la fin du roman...
Construit sous la forme d'un flash-back, le lecteur est emporté dans l'histoire dès le début. Hariu a une cinquantaine d'années lorsqu'elle décide de raconter son histoire. Cette mise en place permet à l'auteur d'introduire une certaine distance dans la narration par rapport au récit : Hariu n'est plus en train de vivre les évènements, elle connaît le dénouement de l'histoire et nous offre quelques fois de petites allusions.
Les personnages sont tous extrêmement différents. Momoko est une petite fille très atypique. Elle ne souhaite pas avoir d'amis car Lala lui suffit. Souvent, si quelqu'un lui adresse la parole et qu'elle n'a pas envie de l'écouter, elle ne fait pas semblant et se contente d'ignorer les personnes à qui elle ne veut pas parler. Je l'ai adorée pour son caractère mais aussi pour la relation exceptionnelle qu'elle a avec son chat, qu'elle appelle même "Mama". Sa véritable maman étant morte deux ans auparavant, Chinatsu entre dans la vie de son père et apporte avec elle des complications... J'ai eu du mal à cerner ce personnage, éprouvant au cours du récit de la pitié, du dégoût ou même de la haine envers elle. Gôro, le père de Momoko est jovial, sympathique et attire d'autant plus l'affection du lecteur, la narratrice étant amoureuse de lui. Hariu, quant à elle, est une gentille jeune fille très attachante et bien décidée à atteindre ses objectifs.
Tous ces personnages contribuent d'une façon ou d'une autre à l'avancée du récit et l'auteur a réussi à leur donner la profondeur qu'ils méritaient.
Le roman se lit très facilement et sans accrocs, malgré les quelques mots qui ne sont pas traduits et dont j'aurais bien aimé avoir la signification.
Je n'ai pas de point négatif à faire remarquer, si ce n'est le fait que le chat de la couverture ne soit pas blanc !
Pour conclure, j'ai adoré ce livre qui m'a permis d'en apprendre un peu plus sur le Japon des années 1950. De plus, il s'agit d'un des premiers livres "non jeunesse" que je lis, j'ai apprécié découvrir un autre genre de littérature de ce qui me plait habituellement.
Un roman à découvrir sans hésitation !
Je ne connais pas du tout, mais ça a l'air très sympa ! :)
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas non plus, c'est ma libraire qui me l'a fait découvrir :)
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