Votre réveil sonne. Un matin des plus ordinaires. Mais pourtant, vous vous sentez plus jeune. Cela fait même longtemps que vous n'aviez pas entendu ce réveil...
Que feriez-vous si vous vous réveilliez quatre ans en arrière, pour une journée ?
C'est maintenant l'heure des résultats !
La gagnante est Léa, pour son texte loufoque et délirant "Une histoire sans fin... sans faim*" !
Elle remporte donc le roman de son choix des éditions Sarbacane.
Je souhaite remercier tous les participants pour leurs textes, j'aurais fait gagner tout le monde si ça avait été possible. Mention spéciale aux élèves de sixième de Mme Briand pour leurs participations. J'espère que ce concours vous aura permis de vous amuser ! Continuez à écrire !
Je vous laisse découvrir le texte de Léa, en espérant qu'il vous amuse autant que moi...
Un coup d’oeil vers le
calendrier accroché au dessus de mon bureau me confirmait que le
vieux avait réussi. Par je-ne-sais quelle magie, il avait réussi à
me renvoyer 4 ans en arrière. 4 ans avant que tout ne commence.
C’était notre seconde chance. L’ultime dernière chance pour
changer le cours de choses et je n’avais que 24 heures pour le
faire. Debout ! Je m’empresse de m’habiller – tiens, c’est
vrai, je l’avais oublié ce t-shirt, je l’aimais tellement
pourtant avec ses petites lettres noires qui disait « Expecto
Patronum ! » - et je file dans la cuisine pour déjeuner :
une longue journée m’attend.
Je croise mon petit
frère dans le couloir, bon sang ce qu’il était mignon à cet âge
là ! Je pouvais encore rigoler pendant des heures avec lui pour
rien. Il faisait craquer toutes les mamies du quartier avec son
sourire angélique, sa joie de vivre et son énergie. Ça me rendait
presque jalouse tous ces bonbons qu’il récoltait juste parce que
« Oh Mme Weasler, votre bout d’chou est tellement gentil ! ».
Rien à voir avec l’adolescent déprimé de maintenant, ça c’est
sûr. Mais comment lui en vouloir ? Est-ce que c’est de sa
faute si le monde entier tire la gueule ? Et tout ça pour
quoi ? Parce que ce fichu professeur Voldefoy s’est emparé de
toutes les friandises du monde.
Le pire, c’est qu’on
n’a rien vu venir. Ça a commencé par les bonbons au réglisse :
petit à petit, ils ont disparu des magasins, des placards, des
paquets multi-saveurs. Mais qui s’en souciait ? Personne
n’aimait le réglisse de toute façon ! Puis ça a été au
tour des bonbons aux fruits et des guimauves de disparaître… Je
crois que c’est à partir de là que les gens ont commencé à se
poser des questions. Les parents racontaient en riant à leurs
enfants que les Petites Souris confisquaient les bonbons parce
qu’elles en avaient assez de recueillir des dents en mauvaise
santé. En réalité, ils s’inquiétaient. Certains repensaient au
jour où un étrange personnage avait hacké tous les écrans du
monde en même temps pour diffuser un teaser complètement absurde.
Il racontait l’histoire d’un sorcier qui tenait son pouvoir des
bonbons et comptait s’emparer de la Terre entière... Les journaux
en avaient pas mal parlé à l’époque, je m’en souviens, les
rumeurs disaient que c’était un échappé de l’asile qui avait
fait le coup pour impressionner les gens. Personne n’avait pris son
histoire au sérieux, et lorsqu’on s’est rendu compte que les
bonbons disparaissaient comme dans la vidéo, il était déjà trop
tard. Voldefoy était déjà bien trop puissant : son pouvoir
s’amplifiait à chaque gourmandise qu’il subtilisait, alors
autant vous dire que d’un simple battement de cil, il vous envoyait
valser à l’autre bout de la pièce.
Des commandos spéciaux
avaient vu le jour : on les appelait les « Siriusly ».
Ils étaient plusieurs centaines à travers le monde, et s’étaient
regroupés comme des résistants en suivant l’exemple de Sirius
Bott, le premier qui avait osé se rebeller contre Voldefoy. Ce
jour-là, je piquais une crise devant ma mère, dans le supermarché
au bout de la rue. Ça faisait déjà plus de six mois que je lui
réclamais des Jell Bell, mais elle refusait de m’en donner.
J’avais pas encore capté que ce n’était pas parce qu’elle ne
voulait pas, mais bien parce qu’il n’y en avait plus, j’étais
jeune et naïve à l’époque – ouais, bon ok, j’avais quand
même 15 ans passés – et ces petits bonbons me semblaient
indispensables à ma croissance (l’adolescence vous savez, tout ça,
tout ça…). J’étais donc en pleine crise hystérique en plein
milieu du rayon légumes frais (pouvait pas tirer sa force des
brocolis l’autre neuneu ? Ça aurait été plus sympa pour
tout le monde), quand soudain, coupure de courant. Extinction des
lumières. Noir total. Puis là, les écrans de publicités à chaque
bout de rayons et au dessus des caisses se sont rallumés. On
flippait tous de revoir le visage du pauvre fou avec son histoire de
bonbecs, parce que mine de rien, maintenant, on en était tous
persuadés que c’était lui l’investigateur de cette catastrophe
alimentaire. Et il était bien là, en train de dévaliser l’usine
de pâtes de fruits Crockdur. Seulement, cette fois, il avait l’air
en mauvaise posture : un jeune homme – plutôt craquant soit
dit en passant, et je dis pas ça à cause de ses fringues couverts
de crackers au fromage (ça c’était plutôt étrange) – lui
bloquait le passage vers la sortie. Les sorts du vieux fou
n’atteignaient pas cet inconnu, d’une part parce qu’il
maîtrisait un peu la magie blanche – c’est comme ça qu’il
avait pris le contrôle des écrans, pour que les gens puissent voir
la faiblesse de Voldefoy – et d’autre part, parce que ce petit
génie avait compris que si le sucre le rendait puissant, le salé le
rendrait faible ! (Pas besoin de me faire boire de l’Amortentia,
j’suis déjà sous l’charme!)
À grands coups de chips
et de saucisson, celui qui se présentera sous le nom de Sirius Bott
était en train de faire fuir l’indésirable. Notre héros mondial
avait réussi à affaiblir Voldefoy, au moins le temps d’un
instant, et ainsi sauvé toute une cargaison de friandises. Cette
petite victoire diffusée dans le monde entier avait permis
d’insuffler une petite dose d’espoir à toutes les populations.
Mais malgré les efforts des Siriusly, Voldefoy revenait toujours
plus fort et en moins de quatre ans, avait dérobé tous les produits
sucrés de la Terre : bonbons, pâtisseries, gâteaux en tous
genres, fruits, miel …(Vous comprenez maintenant pourquoi tout le
monde est blasé ? Essayez de vivre sans chocolat, vous
verrez !) Avec son stock de sucreries, diriger la Terre n’était
plus qu’une question de jours. La seule chance de l’arrêter,
c’était de ne pas le laisser commencer.
Bref, dans cinq heures,
un fou va hacker tous les écrans du monde, et le seul moyen de l’en
empêcher c’est de lui retirer ses petits pouvoirs avant qu’ils
ne deviennent trop puissants. Pour ça, il va falloir le saupoudrer
de sel. Il faut vraiment que je réussisse cette journée…