Regardez bien tous ces livres et cherchez les endroits où ils sont abîmés.
Vous n'avez pas trouvé ? C'est bien, moi non plus.
Mais sachez qu'au moment où vous lisez ces mots, ces livres n'existent sûrement plus.
Du 5 au 8 juin dernier, avait lieu le festival du livre de jeunesse et de bande dessinée de Cherbourg-Octeville. Je fais partie de l'organisation depuis peu. C'est un petit festival, il a fait beau et la bonne humeur était au rendez-vous.
Contrairement aux grands salons, les livres n'appartiennent pas aux éditeurs mais à une des librairies de la ville. Le dernier jour, après le départ des visiteurs, commence le rangement. Forcément, tous les livres n'ont pas été vendus et ceux qui restent sont neufs. Quelques uns peuvent être légèrement abîmés, mais très peu le sont. Vous pouvez le voir sur les photos.
Tous ces invendus sont donc inventoriés et classés en fonction de leur distributeur, chez qui ils vont être renvoyés. Avant d'être envoyés au pilon. Avant d'être détruits. Hop, plus de livres. Quelle bonne méthode ! Je n'ai pas compté, mais je sais que plus de 50% des livres n'ont pas été vendus.
J'en ai discuté sur place et toutes les réactions ont été identiques : incompréhension pour ceux qui n'étaient pas au courant et résignation pour les autres.
Ce sont des livres neufs qui sont gâchés.
J'ai eu beau demander, impossible de les récupérer. La librairie récupère un peu d'argent en les renvoyant.
Ils pourraient être vendus à moitié prix ou donnés à des écoles, à des bibliothèque ou a des associations. Il faut en faire quelque chose, mais sûrement pas les détruire. C'est ridicule et absurde. J'espère au moins que le papier de ces ex-livres est recyclé.
Ce n'est en aucun cas de la faute de ce festival, ces méthodes sont sûrement aussi utilisées ailleurs. Mais je ne sais pas comment se déroulent les grands salons du livres... Quand j'ai demandé pourquoi ils étaient envoyés au pilon alors qu'ils étaient neufs, on m'a dit la chose suivante : parce qu'ils ont été au contact du public.
Je n'accepte pas ça et je souhaitais vous en parler.
Mis à part ça, je vous souhaite à tous un bon été et de bonnes vacances à ceux qui en ont.
Modification de 15h40 : Suite à quelques remarques m'informant que les livres n'étaient pas obligatoirement détruits, je tiens à apporter quelques précisions. Je ne travaille pas en librairie et je ne sais pas quel y est le trajet exact du livre. Ce que j'explique ici, je l'ai découvert sur le festival du livre de Cherbourg, avec des livres ayant été au contact du public et dans des tentes pendant cinq ou six jours (minimum). Les libraires et personnes sur place m'ont informé que tous les ans, les invendus étaient envoyés au pilon. Peut-être que pour les invendus des librairies c'est différent, je suis ouverte à toutes vos remarques et informations !
C'est juste horrible, car certains livres ont l'air juste super !
RépondreSupprimerOui...
SupprimerUn beau gâchis !
RépondreSupprimerOn est d'accord !
SupprimerC'est une aberration totale Ö
RépondreSupprimerC'est compréhensible pour éviter les stocks, mais ils pourraient en faire autre chose...
SupprimerC'est terrible ._, C'est du gaspillage de papier et tellement de personnes seraient heureux de les récupérer ! C'est ridicule T.T En plus ils sont géniaux !
RépondreSupprimerC'est sûr...
SupprimerJe ne connaissais pas ces méthodes révoltantes avant de lire ton article. Et un tel gâchis, ça me choque énormément !
RépondreSupprimerC'est pour ça que je l'ai écrit, parce que beaucoup ne savent pas !
SupprimerJ'ai appris ça aussi lors de la foire du livre à Bruxelles ! Les invendus sont détruits... Je suis bien d'accord avec toi et pas d'accord avec ces méthodes ! Les solutions que tu proposes (donner aux écoles, revendre à un prix plus faible) pourraient être mises en place, je ne comprends pas pourquoi on ne fait pas ça !
RépondreSupprimerCa m'a vraiment fait mal au coeur et ça me révolte ! :(
Moi aussi :(
SupprimerQuelle horreur ! Et dire que ces livres pourraient même pris en biblio, voire même chez des particuliers ! Triste.
RépondreSupprimerExactement...
SupprimerJ'aurais bien voulu adopter certains de ces livres si ça avait pu aider. Voire en acheter, ça ne me dérange pas. En plus, il y en a dans ceux que tu as montrer que j'aimerais bien lire...
RépondreSupprimerC'est bête, horrible, et ça ne sert à rien ! x(
Il y en a aussi que j'aimerais lire ! :)
SupprimerMais oui...
Ca me fait mal au coeur :( !!!
RépondreSupprimerMoi aussi !
SupprimerAffligeant! Pourquoi les éditeurs ne les refilent pas à des solderies ou des boutiques d'occasion! Dans cet état ce ne sont pas des "déchets", et que font les gens en magasin? Ils feuillettent, lisent le résumé, recherchent leur bonheur, donc je ne comprend pas leur logique: "ils ont été au contact du public", quelle excuse, ils le sont partout!
RépondreSupprimerJe ne peux qu'être d'accord !
SupprimerC'est totalement hallucinant et dégoutant surtout en connaissant le prix des livres ! Ils pourraient réduire le prix des livres quelques heures avant la fin du salon pour réduire les stocks ou comme tu dis en donner au biblio et aux associations !
RépondreSupprimerOui !!
SupprimerOh mon Dieu mais c'est horrible !!!! :'( Franchement, je ne trouve pas les mots... :'( C'est vraiment... :'(
RépondreSupprimerOui, c'est triste...
SupprimerC'est aussi pour cela que les éditeurs font payer le prix fort, si la moitié des livres qu'ils éditent passent au pilon.
RépondreSupprimerfranchement ils pourraient les brader à la fin de la journée, les libraires récupéreraient certainement plus d'argent que de les renvoyer à l'éditeur,surtout sachant le prix qu'ils les touchent et qu'ils sont remboursés.
Je suis entièrement d'accord avec toi...
SupprimerAlors, je vais aller en contresens et en tant que libraire moi-même : lorsqu'un libraire renvoie un ou plusieurs livres chez le distributeur, ceux-ci ne sont pas détruits (en tout cas, pas les neufs), mais remis sur le circuit et redistribués aux autres librairies qui en auront commandé des exemplaires. Pour avoir reçu des bouquins avec des étiquettes fnac ou complètement abimés, je peux témoigner, le pilon, ça n'intervient qu'une fois l'arrêt commercial du livre ou sous décision de l'éditeur (à qui appartient le livre, stocké chez le distributeur moyennant finance). Donc non, ces livres ne sont pas détruits, ils sont remis en vente chez d'autres libraires. Imaginez si c'était vraiment le cas, le coup pour l'éditeur qu'entrainerait une réimpression constante si les bouquins retournés chez le distributeur étaient vraiment pilonnés à chaque fois.
RépondreSupprimerSi c'est vraiment le cas, tant mieux !! Mais dans le cas du salon du livre, c'est ce que les libraires et autres organisateurs disaient...
SupprimerIls t'ont racontés des cracks. Ca ne se passe jamais comme ça. Quand tu fais un salon et que tu commandes des livres, tu peux avoir une suremise au vu des quantités. Mais ce que tu ne vends pas et que tu renvoies, le distributeur le remet automatiquement en vente. Imagine la situation des éditeurs ! Ca leur reviendrait beaucoup trop cher de pilonner et de réimprimer derrière (et puis ça ne serait pas logique pour deux sous).
SupprimerEt bien si c'est le cas, tant mieux !
SupprimerJe confirme ce que dit Miawka. Il faut vraiment que les bouquins soient très très abîmés pour être envoyé au pilon. Et les libraires récupèrent le crédit de ces livres, en entier. On achète des livres avec l'argent des livres renvoyés. Un libraire fait des renvoies toutes les semaines. Ça fait partie de la chaîne du livre.
SupprimerIl ne faut pas oublié que les livres pilonnés ne deviennent pas rien, ils sont en fait recyclés. Et pour certains redeviennent... d'autres livres ou encore des journaux :) Rassurez vous !
D'accord, ce n'est pas ce qu'on m'avait dit mais tant mieux !
SupprimerJe n'en reviens pas ! Ils auraient bien fait mon ordinaire en tous cas. C'est triste !
RépondreSupprimerOn est d'accord !
SupprimerSi cette pratique est effectivement une réalité, c'est juste aberrant quand on voit le nombres de personnes ne pouvant avoir accès aux livres au vu de leurs prix, je trouve ça vraiment honteux...
RépondreSupprimerOui...
SupprimerC'est pas nécessairement parce qu'ils ont été au contact du public c'est juste que, pour l'éditeur, ça coûte moins cher de piloner des livres (puis d'éventuellement les réimprimer) que de les stocker. C'est une pratique très, très, très courante dans l'édition.
RépondreSupprimerAprès je suis d'accord, c'est dommage, et quand on a appris ça en cours on a tous eu la même réaction et on s'est demandé s'il n'y avait pas autre chose à faire que de les détruire purement et simplement. Mais s'ils les donnaient ils ne feraient plus de bénéfices dessus alors bon c'est compréhensible aussi... des fois il n'y a pas d'autre choix :/
Oui, mais il doit quand même y avoir une solution qui n'a pas été trouvée… Les rendre magiquement rangeables partout ? :P
Supprimeroh je n'était pas au courant de cela c'est vraiment n'importe quoi
RépondreSupprimerOui...
SupprimerJe savais cela pour avoir fait des études dans le domaine du livre et fais des stages mais cela me révolté toujours autant. Merci de le redire, d'en faire part. Pour ma part, jeter un livre serait me jeter moi-même à la poubelle, je préfère revendre, donner... Et le pilon pfff. Même les bibliothèques détruisent beaucoup de livres comme çà. C'est nul et désolant quand on voit que des gens n'ont pas les moyens de se payer ne serait-ce qu'un livre.
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord, ça me fait mal rien que de penser à jeter un livre...
SupprimerQuel gâchis !
RépondreSupprimerEn plus, certains livres comme ceux de Bottero ne sont plus édités avec les sublimes couvertures Rageot. Quel dommage pour ceux qui préféraient ces couvertures là aux nouvelles (bien plus moches à mon avis) !
Ils ne sont plus édités avec ces couvertures ?? C'est vrai ? Je n'étais pas au courant !
SupprimerJe suis bien d'accord, c'est révoltant! Mais le pire dans tout ça c'est que si les livres sont envoyés au pilon c'est parce que les librairies touchent de l'argent car les maisons d'éditions doivent souvent rembourser les invendus (alors que ce sont les librairies qui n'ont pas réussi à les vendre!!!);
RépondreSupprimerJe ne sais pas qui donne de l'argent à qui, mais oui tout est toujours économique...
SupprimerJ'ajoute aussi une précision en tant que libraire : les livres sont pilonnés s'ils sont invendables ou retirés de la vente (fin de stock invendus, ou éditions retirée de la vente pour diverses raisons: obsolètes, défectueuses, problèmes de pagination, décision de justice...). Sinon, les vendables qui retournent à l'éditeur repartent dans le circuit librairie. Mais souvent, les surstocks en état sont vendus en fin de vie à des magasins qui soldent (genre Bookan...). Pour ce qui est de faire des remises, les stands des salons et autres foires ne le font pas sur les livres que tu montres en photos, parce qu'ils sont neufs, donc soumis à la loi Lang : seule une remise de 5% est autorisée sur les livres (parfois 10% sont tolérés pour les défectueux). Donc ils n'ont pas le droit de les brader (pour cela, il faut que le livre soit paru depuis plus de 2 ans et en stock dans le magasin depuis plus de 6 mois. Là ils peuvent devenir "occasion" et ne sont plus soumis à la loi du prix unique). Pour les autres issues, si les libraires les donnent à des assoc ou bilio, ils perdent la valeur des livres. Si ils les retournent au distributeur, ils bénéficient d'un avoir (le montant du prix d'achat librairie) qu'ils réutilisent pour les commandes suivantes, ou pour remplacer les défectueux. Seuls les éditeurs/distributeurs peuvent décider à la fin de donner les livres retirés de la vente au lieu de les pilonner, mais comme le soulignent d'autres commentaires ci-dessus, ça coûte souvent plus cher que le pilon. Bref, je partage ton point de vue en tant qu'amoureuse des livres, mais la réalité du marché est autre... Néanmoins, c'est bien de le faire savoir au grand public, ça fera peut-être bouger un peu les lignes...
RépondreSupprimerMerci beaucoup de toutes ces informations !!
Supprimerle pilon coûte moins cher aux éditeurs que les stocker, on ne peut pas vendre à perte des livres, on ne peut pas les donner non plus, donc on préfère les détruire, c'est triste, ça fait mal au coeur, mais c'est comme ça
RépondreSupprimerOui, c'est dommage...
SupprimerJuliah a posté en dessous un commentaire très pertinent par rapport au prix, mais c'est sûr qu'il y a quelque chose à changer...
RépondreSupprimerC'est bien d'avoir écrit un article engagé. Si les gens étaient plus au courant, peut-être que les choses pourraient changer. On se plaint sans arrêt que les jeunes ne lisent plus mais à voir le devenir probable de certains livres, on peut s'interroger: n'y a-t-il pas d'autres solutions ?? Franchement, comme vous tous, je suis scandalisée par cette logique économique qui n'a pas de sens sinon économiser encore et toujours. Un changement serait nécessaire d'urgence !!
RépondreSupprimerC'est exactement ça !
SupprimerMais c'est atroce ...
RépondreSupprimerOui...
SupprimerC'est scandaleux !!! et tu ne pouvais pas en récupérer ? :O
RépondreSupprimerNon, les libraires récupèrent de l'argent en les envoyant !
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerUne de mes connaissances fb a partagé ton article et j'ai fait de même.
ça m'a scandalisé d'apprendre cette tragique destinée. Quand on va dans un salon du livre, on a pas idée que les invendus terminent ainsi. Encore une histoire d'argent au final, ça coûte surement moins cher de les détruire que de les stocker ou d'en faire des dons.
C'est exactement ça, malheureusement.
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