Éditions Syros
329 pages
Il existe une île nommée
Enfenia.
Depuis des siècles, nul ne
peut y entrer. Nul ne peut en sortir. Un Léviathan tourne autour, il est autant
le gardien des habitants que leur geôlier. La légende veut qu'un jour, quand
les Enfenians seront prêts, la créature se retirera et les laissera découvrir
le monde.
Alors que l'île célèbre une
fois de plus le rituel visant à accomplir la prophétie, une femme est retrouvée
inconsciente sur la plage. Une femme au visage inconnu. Une étrangère.
Une superbe couverture et un résumé attirant, j'avais bien envie de
découvrir le premier tome de cette série de Samantha Bailly. Je n'ai pas été
déçue mais je n'ai pas adoré non plus.
Comme pour la plupart des romans publiés chez Syros, celui-ci est
très jeunesse. L'histoire est sympathique et l'ambiance du début n'est pas sans
rappeler celle de La Symphonie des
Abysses de Carina Rozenfeld. L'île, les règles à respecter dans la communauté...
La découverte d'Enfenia est très agréable. Mais tout change avec l'arrivée
d'une étrangère sur la plage. Tout du long de l'histoire, elle est très souvent
appelée "étrangère". Nel, fille aînée du dirigeant de l'île est
nommée "héritière" et Syon, troisième personnage de l'aventure est
nommé "chasseur". Arrivée à un certain point de l'histoire, je trouve
que ces dénominations ne leurs conviennent plus et elles m'ont fait tiquer à
chaque fois.
Toute l'histoire autour du Léviathan et de l'extérieur se développe
en avançant dans l'histoire. Une histoire qui semble parfois avancer trop vite,
vis-à-vis des décisions des personnages. Jetons-nous dans l'aventure et rien ne
nous arrive ! Excepté ce point, les révélations et retournements de situation
sont nombreux et ne laissent pas le lecteur s'ennuyer. Le roman n'est pas très
long et se lit facilement et rapidement. À noter que j'ai trouvé parfois une certaine
complexité dans les nouveaux termes à acquérir... C'est un nouveau monde, avec
un autre système d'années, un autre système politique, des prénoms que l'on a
pas l'habitude de voir... Tout est modifié et le dépaysement est total !
Trois personnages sont donc au centre de l'histoire : l'étrangère, l'héritière et le chasseur.
Ils ont dix-sept ou dix-huit ans mais par leur comportement parfois irréfléchi,
ils m'ont donné l'impression d'en avoir douze ou treize… Le roman est écrit à
la troisième personne du pluriel en alternant les personnages au centre des
chapitres. Mais ce narrateur omniscient n'en disait pas beaucoup sur les sentiments
des personnages. J'ai donc eu du mal à m'attacher à eux, j'aurais vraiment
aimé en savoir plus.
Avec des phrases simples et une écriture fluide, Samantha Bailly
nous fait découvrir son monde et emportera donc principalement les plus jeunes.
Un bilan pour ce premier tome de Souvenirs
Perdus qui reste mitigé. Sûrement un peu trop jeunesse à mon goût...
Roh, j'espère apprécier un peu plus alors ! ;)
RépondreSupprimerJ'en attends beaucoup...
J'espère qu'il te plaira… :)
SupprimerContrairement à toi je trouve que pour du jeunesse ce n'est pas si mal. J'ai lu Oraisons et c'est vrai qu'on sent la différence entre les deux "niveaux de lecture" mais ça reste correct. En plus elle développe vraiment bien son univers, ce qui est très appréciable je trouve. Les personnages ne sont pas trop clichés même si je trouve qu'ils manquent parfois un peu de nuances mais en même temps ce sont des ados et les ados ne sont pas souvent nuancés...
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu Oraisons donc je ne peux pas comparer… Et c'est un peu dommage de généraliser sur les ados ;)
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