Éditions Robert Laffont
Collection R
396 pages
Inconsolable depuis la mort
de son amie et sous la menace constante d'un espion qui rôde incognito à
Cimmeria, Allie Sheridan accuse le coup. Et elle n'est pas la seule à perdre
les pédales ; tout semble s'effondrer autour d'elle : amitiés, amours et
certitudes. Alors, quand Nathaniel commence à abattre ses cartes maîtresses,
Isabelle, la directrice elle-même, ne sait plus que faire. L'école sombre peu à
peu dans les sables mouvants de la paranoïa et de la suspicion, tous les
étudiants sont dorénavant considérés comme coupables jusqu'à preuve du
contraire. Il n'y a plus de présomption d'innocence qui tienne et n'importe qui
peut désormais être détenu sans procès. Plus personne ne peut se cacher. Cette
fois-ci, Nathaniel n'a plus besoin de leur faire du mal ; les occupants de
Cimmeria s'en chargent très bien tout seuls…
La conclusion de mon avis du deuxième tome était la suivante :
"J'attends avec impatience le troisième tome, en espérant toujours plus de
révélations surprenantes." Je dois dire que j'ai été un peu déçue...
Effectivement, pour les révélations surprenantes, c'est raté. Il y a
un peu d'action dans le début et dans les dernières pages. Sinon, il ne se
passe rien. Allie et ses amis essaient de découvrir qui est l'espion présent
dans Cimmeria... Et essaient... Et essaient encore. Mais en vain et rien
n'avance réellement. Pendant les 200 à 300 pages centrales, on tourne autour du
pot... C'est dommage, parce que le résumé semblait prometteur et annonçait de
la "paranoïa et de la suspicion", et donc de l'angoisse pour le
lecteur. J'ai bien eu envie de savoir qui se cachait derrière toute cette
histoire, mais uniquement parce que je trouvais le temps long.
Mais alors que peut-il bien se passer pendant plus de la moitié du
roman ? Et bien il y a Allie. Je l'avais appréciée dans les deux premiers
tomes, mais ici elle m'a énervée au plus haut point. Elle n'est pas narratrice
interne du roman, mais c'est tout comme si elle l'était, excepté la narration à
la troisième personne. Je comprends qu'elle ait été perturbée par l'assassinat
de Jo dans le deuxième tome, mais stop. Elle se comporte comme une petite fille
en manque de reconnaissance et incomprise, répétant sans cesse les mêmes choses
: elle veut venger la mort de Jo ; elle veut retrouver l'assassin de Jo ; elle ne
peut pas savoir ce qu'elle éprouve pour Carter et Sylvain, à cause de la mort de
Jo ; elle regrette de ne pas avoir fait attention à ses amis, à cause de la mort
de Jo ; elle est quand même très en colère, à cause de la mort de Jo ; elle
ne sait toujours pas ce qu'elle ressent pour Carter et Sylvain, mais elle veut ne
plus y penser, à cause de la mort de Jo ; elle y pense quand même ; elle va
se concentrer sur ses cours et rester à Cimmeria, mais uniquement pour que sa
grand-mère puisse la venger de la mort de Jo. Bref, une petite Allie pourrie gâtée qui a toujours les meilleures idées et les meilleurs plans. Tout comme l'histoire, ses relations avec
Carter et Sylvain n'avancent pas : elle ne sait pas où elle en est. Mais elle
ne peut pas y penser, elle doit d'abord venger Jo. Ça, elle sait le répéter
encore et encore.
Je suis donc déçue par ce tome, car j'aime beaucoup cet univers.
L'ambiance qui se dégage de Cimmeria et de la Night School est extraordinaire,
mais cela ne fait pas tout. Il s'agit d'un tome très peu utile, j'espère que la
suite sera plus intéressante.
Un
tome en dessous des autres, avec une Allie insupportable et une histoire qui
n'avance pas...
Ma
note : 3/5