Les Mondes de Clèm: Interview de Christophe Mauri (Partie I)

dimanche 14 octobre 2012

Interview de Christophe Mauri (Partie I)


En juin dernier, Thib' et moi avons eu la chance de rencontrer et interviewer Christophe Mauri, jeune auteur de la série Mathieu Hidalf (vous pouvez retrouver ma chronique du premier tome ici, et celle du second ici). Cet interview vous sera présenté en trois parties. Bonne lecture !

Christophe Mauri au salon du livre de Cherbourg, en juin 2012

            Clèm & Thib' : Bonjour Christophe Mauri !
Christophe Mauri : Bonjour !

C&T : Depuis quand écrivez vous ?
C.M. : J'écris depuis que j'ai 13 ans, depuis la quatrième et je n'ai jamais arrêté depuis d'écrire des histoires. Dès cet âge là, j'ai envoyé mes premiers manuscrits à des maisons d'édition. J'avais déjà cette envie d'avoir un vrai livre entre les mains.

C&T : Quel est votre parcours dans le monde de la littérature jeunesse ?
C.M. : D'un point de vue bibliographique, j'ai sorti trois premiers livres, quand j'étais au lycée. Ça a été chouette de vivre cette aventure de très jeune auteur ! J'ai donc sorti les trois premiers tomes d'une saga d'héroic fantasy aux éditions Belem. Grâce à cette aventure, j'ai gagné en confiance et c'est notamment ça qui m'a poussé à continuer à écrire. C'est grâce à ma première éditrice que je suis devenu un vrai lecteur et c'est grâce à cette aventure que j'ai ouvert mon esprit a pleins d'autre choses. Je n'aurais pas pu écrire Mathieu Hidalf, enfin du moins maintenant, sans cette première aventure. Maintenant, je suis en pleine écriture de la saga de Mathieu Hidalf !

C&T : Pouvez-vous présenter la première saga que vous écriviez lorsque vous étiez au lycée ?
C.M. : Cette première saga, c'est vraiment une aventure de long haleine pour moi. Cette aventure m'a occupé  de mes 13 ans à mes 18 ans. Mais étrangement, ça appartient vraiment à mon passé. Vous savez, quand on est un auteur, on change très vite. Moi, quand je relis ce texte, je vois que j'ai beaucoup changé, progressé. Ce livre, c'est vraiment de la fantasy pure et dure, avec un schéma assez proche du Seigneur des Anneaux. Quand on est jeune, c'est très dur de se détacher de ses affluences.

C&T : N'avez-vous pas eu un problème avec l'éditrice ?
C.M. : Si, j'ai écrit les tomes 4 et 5 mais malheureusement la maison d'édition à fait faillite. Du coup, je n'ai jamais pu finir de publier cette saga. Mes lecteurs n'ont jamais pu lire la fin de la série...

C&T : Pouvez-vous présenter Mathieu Hidalf à nos lecteurs ?
C.M. : Mathieu en deux mots ? Mathieu Hidalf, c'est un gamin absolument brillant, mais qui a parfois 5 ans d'âge mental sur le plan affectif. C'est tout ça qui fait ce héros, c'est cette relation très compliquée et très conflictuelle avec son père, et les adultes en général. Après, de tomes en tomes, il y a son entrée à l'école de l'Élite, le combat avec les frères Estaffes, qui est plutôt un combat avec Louis Serra, le capitaine des élitiens, et Mathieu va se retrouver mêlé à tout ça plus qu'il ne le pense.

C&T : Avez-vous un personnage préféré ? Un personnage avec lequel vous prenez du plaisir à écrire ?
C.M. : J'ai beaucoup de personnages que j'aime beaucoup. Il y a Mathieu, le personnage phare, Monsieur Rigor Hidalf le père... J'ai beaucoup d'affection pour ce dernier. Beaucoup d'enfants me disent : « Mais pourquoi il est aussi méchant ? » Pour moi, c'est l'un des personnages que je trouve le plus naïf et sympathique. Il y a des personnages secondaires que j'aime beaucoup : Maître Magimel, le notaire de la famille Hidalf, qui me fait bien rire et deux autres personnages, Juliette d'Or et Armance Dacourt qui sont pour moi, les deux femmes du roman.

C&T : Dans votre roman, existe-t-il un personnage qui vous ressemble ? Ou est-ce que cela représente vos amis ou des personnes proches de vous ?
C.M. : Dans Mathieu Hidalf, non. Le seul point commun que j'ai avec Mathieu, c'est cette volonté à tout prix de grandir. A dix ans, moi aussi j'étais impatient d'être un adulte. C'est bien mon seul point commun avec ce personnage. Dans ma précédente série, je mettais beaucoup de copains... Par exemple, si je tombais amoureux d'une fille, elle apparaissait dans le roman aussitôt.

C&T : Comment avez-vous construit le monde de Mathieu Hidalf ?
C.M. : La création d'un monde, ça se fait avec le temps. L'école de l'Élite, par exemple, elle était déjà dans ma première série et les cités de Darnar et de Soleil y étaient également. Il y a des choses que j'ai dans ma tête depuis que j'ai 13 ans. J'ai eu le temps d'y penser. Il y a juste une chose très importante pour moi par rapport à l'Élite, et ça je ne le pensais pas à 13 ans car je n'était pas assez grand pour imaginer des choses comme ça, c'est que c'est une source de contre-pouvoir. Ce royaume est une monarchie absolue mais il y a l'ordre des Elitiens qui n'a aucun compte à rendre à la justice, aucun compte à rendre au roi. J'ai construit un peu le royaume autour de ça, il y a cette seconde force, un contre-pouvoir. Les élitiens, ils ont un peu tous les droits ! Après, pour Mathieu je sais pas exactement comment c'est parti.

C&T : En ce qui concerne les animaux, est-ce normal qu'ils soient spéciaux et loufoques ?
C.M. : Par exemple, il y a Bougetout qui est un chien à quatre têtes qui en a toujours trois d'unies contre la quatrième. Ce choix est volontaire pour moi, ça vient presque d'une racine Walt Disney. Vous savez, dans les Disney, il y a souvent ces animaux, qui sont les adjuvants du héros et qui apportent une dimension comique ! Le dernier en date, c'est Raiponce, ça m'a trop fait rire, j'ai adoré. Il y a cette espèce de Caméléon et je me suis dit « Mais qu'est-ce que je viens faire un caméléon dans un royaume de conte de fée ? » Complètement loufoque, il s'appelle Pascal et il est juste énorme. Chez Bougetout, c'est ça que j'aime : on peut être un monstre mais on ne fait peur à personne, à part aux soeurs Méchantine et Mélusine dans le tome 1.

Dans la seconde partie, Christophe Mauri nous parlera de ses lectures de jeunesse, particulièrement d'une très grande série... Soyez au rendez-vous !

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