Phobos est un roman addictif, je peux vous l'assurer. C'est maintenant une
certitude après avoir consacré tout mon temps libre à avancer dans ma lecture,
même lorsqu'il ne s'agissait que de cinq minutes. Vous est-il déjà arrivé de
lire en maths entre deux questions d'un exercice ? Ou de lire pendant les pauses en amphi, mais qu'il manque trois petites minutes pour lire
les cinq dernières pages ? (Si ce n'est pas le cas, ne vous inquiétez pas car 1)
ce n'est pas bien de ne pas avancer dans ses exercices de maths et 2) c'est
extrêmement frustrant.) Mais ce deuxième tome est un roman qui m'a happée et
que je n'ai pas pu lâcher.
Déjà, la fin du premier tome nous laissait en suspens. Dans
l'attente d'une suite qui s'annonçait grandiose, mais dont on ne pouvait
deviner l'issue. En reprenant exactement à l'endroit où nous avions quitté nos
protagonistes, Victor Dixen nous réembarque à bord du vaisseau Cupido. Les
douze prétendants viennent d'apprendre le terrible rapport Noé qui leur avait
été caché : les habitats sur Mars ne sont pas sûrs. Il ne leur reste donc que
deux solutions : faire demi-tour et révéler la vérité aux spectateurs, tout en
sachant que le manque d'oxygène leur sera fatal, ou bien atterir tout en étant
aussi condamnés. Et rien dans le début du roman ne nous laisse deviner ce
qu'ils vont choisir. Tout comme les specteurs de la chaîne Genesis, nous sommes
plongés dans l'ignorance de ce qu'il va se passer. Or, en tant que lecteurs
nous avons de l'avance sur les spectateurs qui n'ont jamais entendu parler du
rapport Noé.
Du début à la fin, la tension entre les prétendants et les organisateurs
est palpable, nous ne pouvons savoir de quoi sera fait le lendemain. Et c'est
là l'une des grandes forces de ce roman. Le suspens ne se relâche jamais. Aucun problème ne semble jamais être résolu, mais d'autres arrivent en
continu. Malheureusement, les nouveaux sont toujours bien plus terribles que
les précédents... Le stress monte, jusqu'à exploser en nous dans les dernières
pages. Les pages défilent à toute vitesse, on se dit que ce n'est pas possible,
que ça ne peut pas arriver... Et alors qu'on est persuadé d'une fin... Une autre
arrive sans qu'on ait eu le moindre soupçon. Quelle fin ! Tout au long
de notre lecture les interrogations s'accumulent, les révélations se font de
plus en plus attendre et on espère que la fin nous apportera des réponses. Mais
elle ne fait que nous questionner davantage. Des sentiments contraires
s'accumulent, tout en restant bien proches de ceux de Léonor. En effet l'un des
autres points forts de Phobos est, dans le deuxième comme dans le premier tome,
la narration. Les points de vue s'enchaînent : vue de Léonor, vue de la chaîne
Genesis, vue de Serena l'organisatrice, vue d'Andrew et Harmony... Tout
s'emboîte à la perfection et rien n'est laissé au hasard. La façon dont
l'auteur nous fait parvenir autant d'informations différentes sur l'histoire
est extraordinaire, il manie nos émotions d'une main de maître.
Il les manie...
Mais jouerait-il avec nous, en apportant de nouveaux problèmes alors que
nous commencions à venir à bout de certains ? Je suppose que c'est notamment à cela que l'on reconnait un grand auteur. Il nous rend accro, drogué et en manque de
lecture lorsque vient la fin. Comme si nous avions l'impression que tous ces personnages allaient
continuer leurs vies sans nous. Que nous allions manquer LE moment important.
Car dans Phobos tous les enjeux peuvent basculer en quelques pages.
Dans ce
deuxième tome, nous en apprenons plus sur les histoires des garçons, en même
temps que Léonor. Victor Dixen réussit à leur donner à chacun une image, un
caractère propre lié à leur vision de la vie et à leur passé. Il leur donne vie
avec tant de réalisme, que j'aurais bien envie de donner une claque à l'un
d'entre eux (Suivez mon regard -> A.....), que d'autres deviennent plus
vulnérables, d'autres plus attachants, et j'en passe. C'est un roman beaucoup moins centré
sur les filles, que nous avons appris à connaître dans le tome précédent mais
certaines se font tout de même remarquer, et leurs caractères changent aussi
grâce (ou à cause) des révélations faites sur la non sécurité des
habitats.
Je pourrais vous écrire pendant des heures pourquoi ce roman est
exceptionnel, comment Victor Dixen nous envoie dans une montagne russe
d'émotions en jouant avec les mots, comment je suis devenue addict à Phobos et
que je suis déjà en manque de lecture alors que je viens de le terminer. Je
n'attends plus qu'une chose désormais, le tome 3... Si je n'ai pas réussi à
vous convaincre de vous lancer dans l'aventure et le mystère, c'est extrêmement
dommage. Vous passerez à côté d'un auteur français qui nous livre une série extraordinaire.
Dans ce deuxième tome, Victor Dixen réussit le miracle de faire encore mieux que
dans le premier. La barre était haute, mais le défi est parfaitement relevé. Phobos
est en effet une petite bombe qui explosera dans vos coeurs pour ne plus
jamais vous lâcher.
Cette saga semble faire l'unanimité ! Je n'ai pas encore céder mais honnêtement, ça ne saurait tarder... Je suis ravie qu'elle te plaise autant ! Bonnes lectures et passes de merveilleuses fêtes de fin d'année :)
RépondreSupprimerAlice alias Plume de Chat.